Affaire Sophie Toscan du Plantier : un nouveau rebondissement pour Ian Bailey, le principal suspect

Condamné le 31 mai dernier à 25 ans de réclusion criminelle, dans le cadre du meurtre de Sophie Toscan du Plantier, par la Cour d’assises de Paris, Ian Bailey est visé par un nouveau mandat d’arrêt, révèle Le Parisien. Alors, le suspect n°1 de la productrice va-t-il comparaître dans une enceinte judiciaire française ?

L’affaire Sophie Toscan du Plantier pourrait connaître un nouveau tournant. Ce lundi 16 décembre, la Haute Cour de justice de Dubin, en Irlande, doit examiner le cas du suspect n°1 du meurtre de la productrice française qui remonte à 1996, indiqueLe Parisien. Ainsi, la justice irlandaise doit « valider la régularité du mandat d’arrêt européen émis par la France, préalable indispensable à son extraditionet nouveau chapitre d’un feuilleton judiciaire franco-irlandais long de vingt-trois ans », expliquent nos confrères. Il se pourrait donc que le journaliste comparaisse dans une enceinte judiciaire française. Il s’agirait alors d’un coup de théâtre. En effet, l’Irlande a refusé à deux reprises, l’extradition du pigiste – en 2012 puis en 2017. Et pour cause, la nationalité britannique de cet homme, complexifie davantage la situation.

Seulement voilà, depuis le 31 mai dernier, Ian Bailey est condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris, ce qui pourrait changer la donne. « La base de discussion est différente puisque le mandat d’arrêt a cette fois été émis non pas par un juge d’instruction, mais par une Cour d’assises », remarque Me Alain Spilliaert, avocat des proches de Sophie Toscan du Plantier, cité par Le Parisien. Toutefois, si l’homme était amené à être jugé une nouvelle fois, ses avocats et lui-même auraient l’occasion de préparer leurs arguments lors d’une audience prévue en janvier prochain. Quant au délai du verdict, il reste flou. « La règle, c’est six mois maximum, mais ça… c’est, c’est la règle… », déplore le défenseur de la famille de la victime. D’autant plus que si la décision s’avère positive, Ian Bailey aura la possibilité de faire une nouvelle fois appel devant la Cour suprême, précise le quotidien.

Si le nom de Ian Bailey est ressorti dès les premiers jours de l’enquête, c’est que ce journaliste pigiste anglais, qui habitait à quelques kilomètres du domicile des Toscan du Plantier, a dévoilé des informations que seuls le meurtrier et les enquêteurs étaient en mesure de savoir. Il connaissait, par exemple, l’existence de scénarii rédigés par Sophie Toscan du Planter sur son ordinateur, et était au courant de témoignages mettant la puce à l’oreille, comme celui d’un adolescent pris en stop par Ian Bailey qui, ivre, aurait confié avoir « fracassé le crâne » de la jeune femme. D’ailleurs, Ian Bailey aurait été l’une des premières personnes à se rendre sur le lieu du crime.

Crédits photos : PA Photos/ABACA

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