À 18 ans, alors qu’elle entamait sa carrière dans le cinéma, l’actrice Mathilda May s’est vue imposer le nom de scène sous lequel elle est encore connue aujourd’hui. Une douleur dont elle s’est confié au Figaro.
Sophie Maupu devenue Sophie Marceau, Michel Hamburger devenu Michel Berger… Les artistes français sont nombreux à avoir adopté un pseudonyme comme nom de scène, pour des raisons familiales, de facilité de prononciation, ou autres. C’est le cas de l’actrice et metteuse en scène Mathilda May, née Karin Haïm. Sauf que la comédienne n’a pas eu le choix. Cette contrainte imposée par le monde du cinéma a pour elle été une douleur, « un traumatisme » même, selon le journal Le Figaro pour lequel la comédienne est revenue sur cet épisode de sa vie.
En 1983, l’année de ses 18 ans, Mathilda May décroche son premier rôle de cinéma dans le film d’Arnaud Sélignac Nemo, qui sortira l’année suivante. Elle y incarne le personnage d’Alice et donne la réplique à Carole Bouquet et Harvey Keitel, notamment. Il s’agit donc d’un projet prestigieux pour la jeune femme. Mais le producteur du film refuse que son nom civil, Karin Haïm apparaisse au générique. Il lui choisit le nom de scène Mathilda May. Les parents de l’apprentie actrice acceptent. Elle n’a pas son mot à dire.
Que devient Mathilda May ?
Avec le recul des années, la comédienne remarquée dans Les Rois du gag, Lifeforce, Le Cri du hibou et Trois places pour le 26, comprend mieux la réaction de ses parents. « Ils ont toujours été obsédés par la volonté de s’intégrer, de faire profil bas en même tant que de s’affirmer artistiquement », analyse la metteuse en scène dans les colonnes de nos confrères du Figaro. « J’ai dû me réapproprier mon identité pour que renaissent mes propres désirs, mes rêves. » Une réappropriation de son identité qui a été permise notamment par le recours à la psychanalyse. Aujourd’hui en paix avec cette douleur de jeunesse, Mathilda May présente actuellement au théâtre Make Up, pièce qu’elle a mise en scène. Depuis la fin de l’année 2020, la comédienne et metteuse en scène vit une idylle amoureuse avec Sly Johnson.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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