Une infection à papillomavirus augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires

Responsable de l’apparition de lésions précancéreuses génitales, et à terme de cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin, le papillomavirus (HPV) augmenterait-il le risque de développer une maladie cardiaque chez les femmes ?

C’est ce que pensent des chercheur.euse.s du Département de médecine de l’Université de Hong Kong. Selon leurs recherches, le HPV pourrait accroître de 4% le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires. Un constat exclusif aux femmes non-vaccinées contre le virus.

Un risque accru chez les femmes non-vaccinées contre le HPV

Pour les besoins de leur étude, publiée le 15 octobre 2022 dans le Journal Américain de médecine, les chercheur.euse.s chinois.e.s ont examiné les données de 9 353 femmes âgées de 20 à 59 ans issus d’une étude dédiée à l’évaluation de l’état de santé et de la nutrition des américain.e.s. entre 2003 et 2016. « Leur statut HPV a été testé. Les maladies cardiovasculaires développées étaient autodéclarées », précise Univadis.

Les scientifiques ont remarqué une prévalence plus marquée d’événements cardiaques comme l’athérosclérose, la crise cardiaque, l’angine de poitrine et l’accident vasculaire cérébral, chez les femmes atteintes du HPV. « Les maladies cardiovasculaires étaient plus fréquentes chez les personnes infectées par le HPV que chez les personnes non infectées (4,0 % contre 2,4 %) », indiquent les scientifiques.

Aussi, « au global, 40,8% des femmes étaient positives au test explorant la présence d’ADN de l’HPV et parmi les femmes infectées, 9,0% avaient été vaccinées », pointe Univadis. « L’association était significative chez les femmes non vaccinées contre le VPH, mais pas chez celles qui avaient été vaccinées. La vaccination contre le HPV pourrait avoir un avantage supplémentaire pour la prévention des maladies cardiovasculaires« , concluent les scientifiques, qui précisent toutefois que ces effets doivent encore être prouvés.

Des recherches supplémentaires sur l’efficacité de la vaccination HPV

Les chercheur.euse.s estiment donc qu’une connaissance des facteurs des risques – tabagisme, hypertension, obésité, diabète, excès de cholestérol – ainsi qu’une revalorisation de la stratégie vaccinale pourrait agir contre ce risque cardiovasculaire. »L’effet de la vaccination contre le VPH sur les maladies cardiovasculaires nécessite des recherches plus approfondies« .

Le papillomavirus est l’infection sexuellement transmissible la plus courante, et 80 % des personnes sexuellement actives seront infectées au cours de leur vie, indique l’étude.

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