La jeune Suédoise, encensée par certains et critiquée par d’autres, est devenue une icône écolo à 15 ans. Retour sur le parcours de l’activiste la plus célèbre de la planète.
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« Le boulot des politiciens, c’est de gagner les élections et de recueillir des votes, pas d’avoir des politiques radicales pour le climat. Et aujourd’hui, tu ne gagnes pas des élections et des votes en disant la vérité à propos de l’environnement et du climat.«
Cette jeune Suédoise aux tresses blondes est connue du monde entier. Son visage est devenu en quelques années l’incarnation de la lutte des jeunes pour la sauvegarde du vivant.
Ses débuts en tant que militante
Greta est née le 3 janvier 2003 à Stockholm (Suède), fille d’un acteur/réalisateur et d’une chanteuse lyrique. La fillette aurait commencé à s’intéresser aux questions climatiques autour de l’âge de 9 ans.
Suite à un épisode dépressif de huit mois alors qu’elle n’a que 11 ans, les médecins lui diagnostiquent le syndrome d’Asperger (une forme d’autisme), un trouble du déficit de l’attention et un mutisme sélectif. À ce moment-là, elle confie à ses parents ses craintes autour de l’environnement et du changement climatique. Greta devient végane, influence ses parents qui le deviennent quasiment. À 15 ans, elle prend la décision de ne plus prendre l’avion, sa famille la suit. Là, elle réalise qu’elle possède des capacités de convaincre.
L’adolescente se lance dans l’activisme après un épisode de graves feux de forêts dans son pays : Greta manifeste chaque vendredi devant le Parlement Suédois dans le but de demander le respect des accords de Paris (COP21) et nomme cette grève scolaire Fridays for Future. « La Suède doit réduire ses émissions d’au moins 15% chaque année d’après l’Université Uppsala. Nous sommes en grève d’école pour le climat. Tous les vendredis, nous nous assiérons devant le Parlement Suédois jusqu’à ce que la Suède respecte les accords de Paris.« , explique Greta.
Les médias du monde entier s’intéressent à cette activiste qui inspire d’autres jeunes. Ils ont suivi son exemple : aux Pays-Bas, en Allemagne, en Finlande, au Danemark, au Luxembourg, en France, en Espagne, en Australie, en Belgique… « Certains disent qu’on devrait plutôt être à l’école. Mais pourquoi devrions-nous étudier pour un futur qui bientôt n’existera plus et que personne ne fait quoi que ce soit pour sauver ce futur ?« , déclare-t-elle.
À seulement 15 ans, Greta Thunberg devient une icône écolo à travers toute la planète.
Reconnaissance mondiale
La jeune fille prend la parole lors de la COP24, le 4 décembre 2018, en Pologne, alors que son père l’a accompagnée en voiture électrique. Elle s’exprime avec conviction : « Nous ne sommes pas venus ici pour implorer les dirigeants du monde entier de penser à notre futur. Ils nous ont ignoré dans le passé et le ferons encore. Nous sommes venus pour leur faire savoir que le changement arrivera, qu’ils soient d’accord ou non. » Au cours de son discours, Greta Thunberg invite les jeunes du monde entier à se mettre en colère. Elle passe ensuite plusieurs années à parcourir le monde afin de faire passer son message (et toujours à l’aide de moyens de transport écoresponsables).
De la famille royale d’Angleterre au Dalaï-Lama en passant par le pape François et Yann-Arthus Bertrand, les soutiens de Greta sont nombreux.
Néanmoins, l’engagement parfois véhément de la jeune Suédoise attire de nombreuses attaques discriminatoires – la plupart venant d’hommes blancs de plus de 50 ans – qui ciblent sa jeunesse, son handicap et la dureté de ses propos. D’autres l’accusent d’être instrumentalisée par une grande entreprise et de faire du greenwashing. Plusieurs analyses démontrent que ces attaques sont motivées par la peur d’un certain groupe adhérant au nationalisme de droite, à l’antiféminisme et au déni du réchauffement climatique.
Proche du burn-out, Greta se retire de la vie médiatique en 2020. Durant deux ans, on ne la voit plus, mais personne ne l’oublie. Elle fait son grand retour à la rentrée 2022 à l’occasion de la sortie du Grand Livre du climat et avec l’espoir de passer le flambeau.
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