Qatar : le "virus du chameau" doit-il inquiéter les joueurs et les supporters ?

Déjà vulnérables face à la Covid-19, les supporters venus soutenir leur équipe lors de la Coupe du monde de football au Qatar pourraient bien s’exposer à un autre virus déjà connu. Prénommé MERS-CoV, pour Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient, on l’appelle aussi le « virus du chameau ». 

Identifié pour la première fois en Arabie Saoudite, des cas ont été recensés dans 27 pays, dont la France. Entre avril 2012 et août 2022, 2591 personnes ont été contaminées au MERS-CoV et près de 894 en sont mortes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une contamination à cette zoonose (maladie transmissible de l’animal à l’Homme, ndlr) aboutirait sur un décès dans 35% des cas. Un chiffre potentiellement surestimé, précise l’instance.

Au Qatar, 28 cas de virus du chameau dont 7 décès ont été signalés depuis 2012. Deux cas seulement ont été détectés en 2022, selon Vidal. L’un d’eux, un propriétaire de chameaux dromadaires de 50 ans, en est décédé. Pour autant, le pays hôte du Mondial n’a déclenché aucune alerte et l’OMS ne préconise aucune restriction de voyage.

Le virus du chameau, proche de celui du SARS-CoV-2 

Nulle question de pangolin ou de chauve-souris ici : le Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient se transmet par les camélidés. Et plus précisément le dromadaire, qui serait la source de l’introduction chez l’Homme, selon l’Institut Pasteur. 

Théorie encore discutée par les autorités de santé, précise l’OMS, bien que la majorité des personnes contaminées affirment avoir été en contact plus ou moins rapproché avec ces mammifères. Les deux qataris infectés en 2022 travaillaient ou vivaient avec des chameaux, et avaient consommé leur lait cru.

Les symptômes du MERS

Le virus entraîne des signes bénins comme de la fièvre, une toux, des difficultés à respirer ou des troubles gastro-intestinaux. Le virus du chameau peut provoquer une affection respiratoire grave. Les personnes âgées, immunodéprimées, atteintes de maladies chroniques comme le diabète, de pathologies cardiovasculaires ou de cancers sont les plus à risque. 

Contrairement à son homologue, le SARS-CoV-2 (responsable de la Covid-19), le MERS-CoV a tué moins de 1 000 personnes dans le monde. L’OMS indique toutefois que des cas bénins pourraient avoir échappé aux systèmes de surveillance existants.

Si aucun traitement ni vaccin n’existe contre le Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient, l’OMS rappelle toutefois l’importance de se laver les mains correctement après contact avec des chameaux. Il est aussi recommandé d’éviter de consommer des produits crus ou insuffisamment cuits provenant des chameaux, y compris le lait et la viande.

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