“Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique !” : qui est Grégoire de Fournas, ce député RN accusé de racisme ?

Ce jeudi 3 novembre, le député RN Grégoire de Fournas a choqué l’Assemblée nationale avec une phrase très controversée. Zoom sur l’homme politique au cœur de la polémique.

Il est désormais au cœur d’un vrai bad buzz. Ce jeudi 3 novembre, Grégoire de Fournas, député du Rassemblement National, a brusquement fait son apparition dans la sphère médiatique. La raison ? L’homme politique de 37 ans est ciblé par de nombreuses accusations de racisme, notamment de la part de LFI, mais aussi de la majorité, et ce, en raison d’une phrase très controversée prononcée à l’Assemblée nationale le même jour. Plus concrètement, il a répondu « Qu’il retourne en Afrique » ou « Qu’ils retournent en Afrique » à Carlos Martens Bilongo, un député appartenant au clan Insoumis qui parlait d’immigration, et dont les parents sont d’origine congolaise et angolaise. Ses dires ont pris une telle ampleur que Grégoire de Fournas a dû sortir silence en assurant que ses propos ont été « déformés ». « Cette phrase a été détournée par LFI qui cherche tous les prétextes à faire des interruptions de séance. Ils ont compris que je parlais du député lui-même, ce qui est totalement faux« , s’est-il défendu au micro de BFMTV. Mais alors, qui est ce député au centre des débats ?

Encore inconnu avant cet épisode épineux pour le Rassemblement National, Grégoire de Fournas s’est révélé au grand public de la pire des manières. Viticulteur de métier, l’homme politique a remporté les élections législatives de la cinquième circonscription de la Gironde, en 2022, avec 53,28 % des votes au deuxième tour. Une élection à laquelle il avait échoué au premier tour en 2017. Papa de cinq enfants, Grégoire de Fournas a rejoint le Rassemblent National en 2011, « lorsque Marine Le Pen est devenue la présidente du mouvement« , comme il l’avait affirmé lors d’un entretien avec Le Monde. Mais, c’est uniquement en 2015 qu’il avait obtenu son premier mandat en tant que conseiller départemental. Deux ans plus tard, il avait déjà été pointé du doigt pour un tweet sur l’immigration. « En Afrique, ils aiment tous la France et ses allocs. On accueille toute l’Afrique ?! », avait-il écrit sur le célèbre réseau social. De quoi mettre encore un peu d’huile sur le feu.

Grégoire de Fournas: "Je ne présenterai pas des excuses pour quelque chose que je n'ai pas fait" pic.twitter.com/AJUKqmbKB2

« Cela mérite une sanction exemplaire »

En seulement quelques heures, l’affaire Grégoire de Fournas est Fournas a pris une grande ampleur, entraînant les réactions de nombreuses personnalités politiques, à l’image de la Première ministre, Élisabeth Borne. « Le racisme n’a pas sa place dans la démocratie. Cela mérite une sanction exemplaire », a-t-elle déclaré, citée par BFMTV. De son côté, Olivier Véran s’est également exprimé sur Twitter pour condamner les propos du principal intéressé : « Aujourd’hui, le Front national a montré son vrai visage. On peut changer les apparences, mais on ne change pas les croyances. Les sanctions devront être à la hauteur de ces propos infâmes. » L’image du Rassemblement National risque d’en prendre un coup.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Capture – BFMTV

Autour de

Source: Lire L’Article Complet