En compagnie de Raphaël de Casabianca, Claudio Capéo part à la découverte du Vercors dans un nouvel épisode de Nos terres inconnues, diffusé ce mardi 25 octobre sur France 2. S’il a accepté de revenir sur cette expérience pour Gala.fr, le chanteur s’est aussi livré à coeur ouvert sur son nouvel album et sur sa vie de famille.
Une déconnexion totale. Pendant une semaine, Claudio Capéo a quitté son Alsace natale pour partir à la découverte du Vercors. Une aventure humaine et riche en émotions que le chanteur a vécu pleinement le temps d’un numéro inédit de Nos terres inconnues, diffusé ce mardi 25 octobre sur France 2. Bien souvent emporté par le tourbillon des tournées et des enregistrements, le père de famille a laissé de côté l’euphorie de la vie d’artiste pour profiter des merveilles de la nature. S’il offre une parenthèse inédite et exaltante aux téléspectateurs, l’artiste de 37 ans en fait de même avec son nouvel album Rose des vents, disponible dès le 25 novembre prochain. À travers ses 17 titres, celui qui a été révélé dans The Voice offre un voyage plus intimiste et plus profond à son fidèle public. Pour Gala.fr, Claudio Capéo a accepté de revenir sur cette expérience hors du commun, sur sa vie de famille mais aussi sur son nouvel opus. Rencontre.
Gala.fr : Pourquoi avez-vous accepté de participer à l’émission Nos terres inconnues ?
Claudio Capéo : Pour dire toute la vérité, au début, j’ai eu un tout petit peu peur. Je ne suis pas du tout quelqu’un de solitaire. J’ai toujours besoin d’avoir mes copains et ma famille avec moi. J’ai donc eu ce coup de folie en disant que j’allais faire quelque chose que je ne connaissais pas. Mais j’avoue qu’il y avait une petite angoisse de me retrouver tout seul.
Gala.fr : D’où vous vient cette peur du silence et de la solitude ?
Claudio Capéo : Je pense que je suis angoissé de nature depuis toujours (il rit). Cela a commencé quand je me suis retrouvé seul dans les chambres d’hôtel à Paris. Je gravitais beaucoup, j’allais de plateau en plateau et de scène en scène. Et dès qu’il n’y avait pas de bruit et que j’étais tout seul, je n’allais pas super bien. Je me demandais même ce que je foutais là. Je me disais que ce n’était pas mon truc et que je ne l’avais jamais voulu. J’ai donc dû m’accrocher pour essayer d’aller le plus loin possible.
Gala.fr : Aviez-vous des attentes particulières en participant à l’émission ?
Claudio Capéo : Le plus important pour moi était de lâcher prise, de faire de belles rencontres et de voir de beaux paysages. Je voulais profiter un maximum, vivre de l’essentiel, partager, sourire et me marrer.
Gala.fr : Vous n’étiez pas trop déçu de vous retrouver dans le Vercors ?
Claudio Capéo : Pas du tout ! Je flippais de partir trois semaines et de ne pas avoir de nouvelles de mes enfants. C’était vraiment le plus dur pour moi. Et finalement, c’était tellement fort en émotion et en partage que ça s’est très bien passé. C’était vraiment une expérience géniale.
A post shared by @rendez_vous_en_terre_inconnue
« Il faut prendre le temps de souffler »
Gala.fr : Vous avez affronté une autre de vos peurs : le vertige. Une phobie qui est arrivée sur le tard. Comment avez-vous vécu cette épreuve ?
Claudio Capéo : C’était horrible (il rit) ! Petit, ça allait. Je grimpais sur les murs et dans les arbres. Mais plus le temps passe et plus ça devient violent. C’est un vertige assez fort qui me coupe de tous mes moyens. C’est hyper compliqué. Mais là, porté par Raphaël Casabianca et par notre moniteur, il fallait que j’aille jusqu’au bout. Ils étaient là pour moi, je ne pouvais pas dire non et les décevoir. Finalement je l’ai fait et j’en suis assez fier. Aujourd’hui, j’ai limite envie de le refaire (il rit). J’ai trouvé ça super sympa !
Gala.fr : Vous avez passé le séjour chez Camille et Alexandre. Vous sembliez très touché par leur histoire personnelle et leur mode de vie. Est-ce que cela a suscité en vous une certaine remise en question ?
Claudio Capéo : Pour dire toute la vérité, au début, j’ai trouvé ça assez flippant. Ce n’est pas rien quand même de tout plaquer et de se dire qu’on va devenir autonome. Chaque jour de l’année, ils se lèvent à 5h du matin pour subvenir à leurs besoins. Finalement, c’est merveilleux. Ils sont toujours en famille. Ils sont vraiment très soudés. Est-ce qu’ils sont plus heureux ? Je pense que oui. En rentrant à la maison, j’avais juste envie d’acheter des poules et de ne manger que des fruits et des légumes (il rit).
Gala.fr : En parlant de déconnexion totale, vous n’avez pas pu déroger à une règle : donner votre téléphone portable à Raphaël. Comment avez-vous vécu cette détox au téléphone ?
Claudio Capéo : Ça change la vie ! C’est tellement bien sans le téléphone. Quand on me l’a rendu, je ne l’ai rallumé que trois jours après. Je ne l’ai pas fait tout de suite car je n’en avais pas envie. En fait, ce truc nous gangrène. Dès que je me réveille, je l’allume et je vais sur les réseaux sociaux. Sans le téléphone, on prend vraiment plus le temps. Pendant ces quelques jours, j’ai beaucoup lu et j’ai écrit des textes. Je n’ai jamais autant écrit en une semaine (il rit). C’est vraiment génial ! De retour du Vercors, j’ai écrit le titre L’amour après l’orage.
Gala.fr : Que retenez-vous de cette expérience ?
Claudio Capéo : Ce que je retiens c’est le temps que ces gens prennent pour faire chaque chose. Plus on prendra le temps, plus on fera les choses avec amour. On fait tout le temps les choses à la va-vite. On court toujours après un taxi et on fait les choses rapidement. Parfois, on en oublie l’essentiel. Comme un simple ‘bonjour, comment tu vas ?’. Il faut prendre le temps de souffler, d’écrire et de réfléchir sur le passé et le futur. C’est important.
https://www.instagram.com/p/CjTDfuhK6bc/
A post shared by @rendez_vous_en_terre_inconnue
« Ma femme a toujours été là pour moi »
Gala.fr : Dans l’émission, vous aviez dit que vous avez été « emporté par un tourbillon médiatique ». Où avez-vous puisé la force de ne pas « tout claquer » ?
Claudio Capéo : Ça fait 32 ans que je fais de la musique et 15 ans que je suis sur scène avec mes amis. On a parfois des journées de faiblesse et de fatigue où on est vraiment à bout. C’est compliqué. Mais quand on regarde en arrière, on se dit qu’on a bossé dur pour en arriver là. On ne peut pas baisser les bras, ce n’est pas possible. C’est comme dans un couple. On se bat et on essaye d’aller jusqu’au bout. On n’est pas des petits faiblards. Même si c’est dur par moments, on va toujours s’en sortir.
Gala.fr : D’ailleurs, votre carrière n’aurait peut-être pas été la même sans votre femme, votre pilier. Quel rôle a-t-elle joué ?
Claudio Capéo : Quand elle a vu son mec réussir, elle était assez fière (il rit). C’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui. Elle a toujours été là pour moi. Elle m’a toujours soutenu et m’a porté quand les gens me disaient que c’était de la merde ce que je faisais. Elle croyait toujours en moi, même si je ne gagnais pas de pognon. C’était super important. Il y a eu des moments qui étaient difficiles. On a parfois baissé les bras parce qu’on ne se voyait pas. On a aussi connu des petites galères avec les enfants à leur naissance, et malheureusement, je n’étais pas trop là. Mais on s’est battu. Maintenant, on se dit qu’on a bien fait de ne pas baisser les bras car on peut profiter pleinement de certaines choses, même les plus fofolles.
https://www.instagram.com/p/Ce-iR8jqDXB/
A post shared by Claudio Capéo Officiel (@claudiocapeo)
Gala.fr : Vous semblez être un vrai papa poule pour vos deux garçons. Vous leur construisez une cabane. Quelles sont vos relations avec Roméo et Oscar ?
Claudio Capéo : Ça y est, ils ont une belle cabane mais ils n’y vont même pas (il rit). Ils sont super importants. J’essaye de me faire des petites journées entre mecs avec Roméo et César. On va au skatepark ou en forêt et on mange une glace. On se marre. Après je suis un papa assez dur. Ils n’ont pas le droit à tout. Au début, j’étais très souple. Finalement, je me suis vite rendu compte que je me faisais bouffer et que ça ne marchait pas (il rit). En fait, c’est assez rigolo.
« Cet album est vraiment un retour sur ce que je suis »
Gala.fr : Vous êtes de retour avec Rose des vents, un album beaucoup plus intime dans les textes. Que vouliez-vous dire à travers ce nouveau disque ? Est-ce un retour aux sources ?
Claudio Capéo : Au début, je voulais l’appeler Nos valeurs. Finalement, on a opté pour Rose des vents car c’est un album qui fait voyager autant dans l’amour, dans les rires que dans les pleurs. C’est un album que j’ai voulu sincère avec beaucoup de force et beaucoup de simplicité à la fois. Il a été composé en Alsace avec des morceaux que j’avais dans le dictaphone depuis cinq ans. Je n’ai jamais osé les sortir car je ne voulais pas montrer réellement qui j’étais. Je me demandais souvent si les gens allaient aimer ce que j’écrivais et composais. Là, j’ai fait du Capéo. Je suis allé dans des choses un peu plus dramatiques avec des piano-voix et des textes d’amour beaucoup plus forts. C’est vraiment nouveau. Je pense que l’album en italien a débloqué ça.
Gala.fr : Vous avez pour la première fois participé à l’écriture et/ou composition des 17 titres. Est-ce une façon de vous dévoiler davantage à votre public ?
Claudio Capéo : Cet album est vraiment un retour sur ce que je suis et sur ce que j’ai vécu. Ce sont des textes qui sont apparus comme par magie. Après, j’ai toujours fait mes albums avec beaucoup de sincérité. C’est juste que je me suis beaucoup plus impliqué dans ce projet. J’ai intégré la dernière note, le dernier mot et la dernière syllabe qui étaient importants pour moi. Aujourd’hui, je me dois d’être là à 100% pour mon public. Tout ce que j’ai, je l’ai construit grâce à eux..
https://youtube.com/watch?v=d1bUGGhLyRo%3Frel%3D0%26showinfo%3D1
Gala.fr : Avec Si j’avais su vous offrez une ballade très personnelle dans laquelle vous invitez les gens à profiter de chaque instant de la vie et de leurs proches. Est-ce une chose que vous avez apprise au fil de votre carrière ?
Claudio Capéo : Tout à fait. Au début, je n’osais pas dire les choses parce que ça allait trop vite. La vie passe vite et on se voile parfois la face. On n’ose pas forcément, on est un peu timide et on ne dit pas les choses qu’on a sur le cœur. Avec cette chanson, je ne veux pas dire aux gens : ‘Pensez-y, faites-le sinon ça va mal se passer’ (il rit). Je veux juste les inviter à faire un petit sourire ou dire un petit ‘je t’aime’. Des fois, ça fait du bien.
Gala.fr : Cet album va certainement aider les gens avec toutes ces ondes positives notamment avec le titre Laisse Aller.
Claudio Capéo : Totalement ! Laisse Aller est un texte beaucoup plus simple, beaucoup plus solaire. On ne veut pas se prendre la tête. C’était vraiment le but de cette chanson. Je voulais vraiment commencer cet album avec ce single ‘zéro’ qui est un lâcher-prise. On n’est pas là pour se prendre le chou. Si on a envie de danser, on danse. Si on a envie de pleurer, on pleure. Même s’il y a des textes a avec beaucoup plus de caractère, il y en a aussi avec plus de peps dans cet album. Autant la vie peut être une chienne, autant elle nous ouvre les bras et nous fait du bien. Il faut juste la prendre dans tous les sens.
Gala.fr : Quels sont vos projets ?
Claudio Capéo : Déjà, la sortie de l’album qui est très importante (le 25 novembre prochain, ndlr). On charbonne un peu là-dessus. Ensuite, on espère faire des festivals cet été. J’aimerais bien aussi faire des petites salles, on va commencer à en parler. Et enfin, il y a cette tournée des Zéniths qui a été décalée trois fois de suite. On va tenter une tournée sur deux ans. Tout dépend de l’accueil qu’aura l’album. On verra bien.
Crédits photos : Adenium TV
A propos de
-
Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !
Claudio Capéo
Suivre
Suivi
Il vous reste 85% de l’article à découvrir
Autour de
Source: Lire L’Article Complet