Laurence Boccolini, gagnante de Mask Singer : "Kev Adams a eu des mots qui m’ont touchée au coeur"

L’animatrice phare de TF1 se cachait sous le déguisement de la licorne. Ce vendredi 13 décembre, elle a remporté, très émue, la première saison de « Mask Singer ». Interview.

La nuit n’a pas été trop courte ? J’imagine que vous avez été inondée de messages…

Laurence Boccolini : Effectivement, il y a le nouvel an, et il y a ça (rires) ! C’était des messages très émouvants, très gentils. Mask Singer est une émission bienveillante, et ça m’a fait vraiment plaisir de voir sur Twitter, Instagram ou par SMS que les gens avaient été touchés. J’ai été sincère, et ils l’ont ressenti. Des moments comme ça sont rares.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à l’émission ?

Quand on me l’a proposé, je pensais que je ne ferais qu’une émission, que ça ne me prendrait pas beaucoup de temps. Je me suis dit : « Ça sera une bonne expérience ». Et puis le chant fait partie de mon ADN. Mais je ne m’attendais pas du tout à gagner.

Avez-vous eu le choix de votre costume ?

Je voulais absolument être en licorne pour ma fille. Par chance, ce déguisement était libre. Les autres ont bien fait de ne pas le prendre, car la tête était extrêmement lourde, et le costume très imposant.

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Justement, était-ce compliqué de le porter ?

Je ne pouvais ni bouger, ni danser correctement. Je n’avais qu’une peur, c’était de tomber à plat ventre devant la France entière. Car dès que je bougeais la tête, je partais en avant à cause du poids du museau. Si bien que le masque était accroché dans mon dos. Et surtout, il n’y avait pas d’air dans la tête, ce qui était très dur pour moi, qui suis claustrophobe. J’ai eu de vrais moments de panique.

Vous avez donc pris sur vous ?

Le premier jour où j’ai essayé la tête, je suis arrivée sur le plateau et je me suis écroulée en larmes. Je me suis dit : « Je ne vais pas pouvoir le faire ». En plus d’avoir mal aux cervicales, je ne supportais pas l’enfermement. Au fil des primes, j’ai appris à apprivoiser cette licorne. Même s’il faisait toujours 75 degré à l’intérieur ! C’était sportif !

On a découvert vos talents de chanteuse !

J’ai toujours aimé la musique, je viens de là. A 16 ans, je voulais partir sur les routes faire de la scène. Finalement ça ne s’est pas fait, et ce que j’ai trouvé de plus proche de la musique à l’époque, c’était la radio. Au lieu de faire du rock, j’ai interviewé les gens qui en faisaient. Les années ont passé, et je me suis toujours dit que ça n’intéresserait strictement personne si je chantais.

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Pouvez-vous nous parler des coulisses de la préparation ?

La production est arrivée avec des propositions de chansons, elle n’a rien imposé du tout. Je suis ensuite allée en studio avec Pierre Billon et son équipe, et nous avons choisi ensemble les titres qui me correspondaient le mieux, et qui me faisaient envie. Dès le début, j’avais prévenu que je ne chanterais que ce que j’écoutais.

Y avait-il des gens au courant de votre participation dans votre entourage ?

Pas du tout, il y avait le secret professionnel qui nous interdisait d’en parler. J’ai signé un contrat de confidentialité. Personne n’était au courant sauf un accompagnant, qui a lui aussi juré fidélité à la cause. Il s’agissait de ma meilleure amie, qui m’accompagnait de temps en temps.

Comment le secret se traduisait dans votre vie de tous les jours ?

Ça donnait des scènes très drôles. Quand je rentrais du prime ou des répétitions avec mes habits marqués « don’t talk to me », je me déshabillais dans le hall de mon immeuble, à côté de la loge de la gardienne, en priant pour que personne ne passe à ce moment là ! Ensuite, je remontais chez moi comme si de rien n’était. Le soucis, c’est que mon costume laissait des paillettes sur moi, ce qui a intrigué ma fille. Elle a dû se dire « Ma mère est folle ! »

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Justement, vous avez expliqué avoir fait l’émission pour votre fille Willow. Vous-a-t-elle reconnue ?

Oui et non. Elle a adoré la licorne tout de suite, et m’a dit à plusieurs reprises : « Maman, elle un peu ta voix ». Quand j’ai apporté sa peluche licorne sur la balançoire sur la chanson Si maman, si, elle a vu que c’était la même, sans comprendre qu’il s’agissait de la sienne. Au fil des primes, j’ai cru qu’elle m’avait reconnue. Mais quand j’ai retiré le masque, elle était très émue et m’a prise dans les bras en me disant qu’elle était fière de moi. J’ai donc réalisé qu’elle n’avait pas vraiment fait le rapprochement. Je lui ai ensuite donné le trophée que j’avais caché depuis l’enregistrement. Dans ses yeux, c’était comme si sa maman avait eu un Oscar. C’est à ce moment là que je me suis dit que j’ai eu raison de faire cette émission, même si mes cervicales ne me disent pas merci.

On vous a vu très émue au moment de la révélation…

Les membres du jury ont dit des choses que j’attendais qu’on me dise depuis longtemps, parce que je suis une personne qui a besoin d’être rassurée, et peu sûre d’elle. On me perçoit souvent comme dure et méchante. Là, on a découvert une autre facette de moi, et qui les a touché alors qu’ils ne me connaissent pas. Je n’avais jamais rencontré Kev Adams auparavant, et il a eu des mots qui m’ont vraiment touchée au coeur. J’étais émue qu’on me dise ces choses que j’aurais aimé entendre il y a 20 ans

Aviez-vous démasqué d’autres concurrents pendant l’enregistrement ?

Il faut savoir qu’on ne se croisait jamais, sauf pendant les battles. Lors de mon duel avec le lion, j’ai cru reconnaitre David Douillet, que je connais un peu, grâce à sa carrure. Mais je trouvais que ça ne le faisait pas au niveau de sa démarche et du chant. J’ai aussi soupçonné Frank Leboeuf d’être le paon, car j’avais détecté son accent marseillais quand il chantait. En revanche, en regardant les primes, j’ai tout de suite reconnu Lio et Sheila.

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Faire partie du jury la saison prochaine, ça vous tenterait ?

Si l’un des jurés de cette année ne peut pas être présent, je le ferai avec plaisir. Car j’ai souffert, et je pourrai être la seule à dire aux autres membres du jury d’abréger les vannes et les discussions. Parce que pendant ce temps là, il y a un candidat qui est proche de l’évanouissement sous son déguisement (rires). Mais oui, j’adorerais vivre l’émission d’en haut.

Interview par Camille Sanson

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