Qui dit fin d’année, dit Halloween. Et si vous n’êtes pas une poule mouillée, vous aurez forcément envie de vous faire un ou deux films d’horreur, classiques ou récents, pour vous donner des frissons.
Voici notre sélection de films d’horreur terrifiants, à regarder cachés sous la couette.
- Le film d’horreur le plus récent : Midsommar, d’Ari Aster (2019)
Dani (Florence Pugh) et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Face au deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival qui n’a lieu qu’une fois tous les 90 ans, et se déroule dans un village suédois isolé. Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes, se transforme vite en culte païen et sordide.
- Le film d’horreur le plus culte : Halloween, de John Carpenter (1978)
En 1978, Halloween terrifie des millions de spectateurs avec son psychopathe serial killer increvable. Échappé de l’hôpital psychiatrique, il se lance dans une série de meurtres le soir de Halloween, le visage dissimulé derrière un masque terrifiant. Sa victime est une baby-sitter ouée par Jamie Lee Curtis, qui reprend son rôle, le premier de sa carrière, 40 ans plus tard avec un nouveau film éponyme, sorti en 2018.
- Le film d’horreur le plus surprenant : Le Village, de M. Night Shyamalan (2004)
Amérique, XIXe siècle. Dans le village de Covington, isolé en lisière de forêt, les habitants vivent dans la peur des créatures meurtrières qui peuplent les bois. Ils montent la garde, et ont interdiction d’y pénétrer.
Le coup de folie d’un des habitants va pousser une jeune femme aveugle, jouée par Bryce Dallas Howard (Jurassic World) à sortir de sa zone de confort, malgré l’opposition des aînés. Le Village se regarde d’abord comme un conte pour enfants horrifiques, avant de basculer dans le psychologique.
Derrière l’hémoglobine, un message engagé
- Le film d’horreur le plus engagé : Get Out, de Jordan Peele (2017)
OVNI cinématographique, Get Out est à la frontière entre thriller et science-fiction, tout en étant un film engagé et sociétal. Le pitch : Chris Washington, jeune Afro-Américain, rencontre sa belle-famille, blanche, qui dit fièrement qu’elle « aurait voté une troisième fois pour Obama si elle avait pu », tout en ayant des domestiques noirs qui ont l’air de venir d’un autre temps.
Petit à petit, les choses deviennent de plus en plus étranges, et Chris se sent pris au piège de cette famille si « parfaite » et « progressiste » qu’elle met mal à l’aise. Le film a reçu l’Oscar du Meilleur scénario.
- Le film d’horreur le plus ado : Jennifer’s Body, de Karyn Kusama(2009)
Ne vous fiez pas à son affiche promotionnelle qui suggère une comédie adolescente potache. Jennifer’s Body raconte le sort jeté à Jennifer (Megan Fox), lycéenne populaire qui se retrouve à dévorer (au sens propre) les garçons de son lycée. Adolescente parfaite le jour et monstre sanguin la nuit, ses crimes terrorisent sa meilleure amie, la sage Anita (Amanda Seyfried).
Devenu culte, très loin de sa réputation de nanar, Jennifer’s Body offre une réflexion féministe sur l’adolescence, les injonctions subies à cet âge-là, et les violences sexuelles. Normal : le scénario est signé par Diablo Cody, scénariste de Juno (2007) et Young Adult (2018).
- Le film d’horreur le plus féministe : Carrie au bal du diable (1976)
Ce classique du genre, réalisé par Brian de Palma, a pour personnage principale Carrie, jeune lycéenne harcelée par ses camarades, dont les premières menstruations surviennent dans un contexte humiliant. Ce « rituel » de passage vers l’âge adulte se matérialise sous la forme d’un pouvoir : la télékinésie. Carrie se rend alors compte qu’elle peut prendre sa vengeance.
Un récit initiatique (ou « coming of age movie » en anglais) typique des histoires adolescentes, mais déguisé en un film d’horreur sanglant.
Les pépites alternatives
- Le film d’horreur le plus esthétique : The Witch, de Robert Eggers (2016)
Oui, les films d’horreur peuvent être beaux à regarder. C’est le cas de The Witch, sorti en 2016. Son réalisateur, Robert Eggers, a ainsi remporté le Prix de la mise en scène au festival du cinéma indépendant de Sundance.
The Witch suit l’arrivée d’une famille de colons excommuniés, deux parents et 5 enfants, en lisière d’un bois (décidément), en 1630. Tout bascule lorsque leur bébé disparaît. Les manifestations du Diable se multiplient, et les soupçons se déportent sur la fille aînée, adolescente, dépassée par la foi folle de ses parents. Une sorcière rôde-t-elle dans les parages ? Le doute n’est pas permis. Un rôle qui a révélé Anya Taylor-Joy, avant même Le jeu de la dame (Netflix).
- Le film d’horreur le plus perché : It Follows de David Robert Mitchell (2015)
Sorti en septembre 2015 sur nos écrans, It Follows raconte l’histoire d’une jeune femme victime d’une malédiction. Particularité de cette dernière : elle se transmet de la même façon qu’une maladie sexuellement transmissible.
- Le film d’horreur le plus cru : Grave (2016)
Premier film de la Française Julia Ducournau, Grave suit la descente aux enfers de Justine (Garance Marillier), jeune étudiante en école vétérinaire, végétarienne, qui se découvre des pulsions cannibales. Un bijou nommé aux César, qui a aussi régalé les amateurs de frissons à l’étranger.
- Le film d’horreur le plus clivant : The Blair Witch Project, de Eduardo Sánchez et Daniel Myrick (1999)
Sorti en salle en 1999, The Blair Witch Project révolutionne l’art du film d’horreur avec une idée très simple : la caméra au poing. Ce que l’on voit à l’écran sont les images tournées par trois étudiants en cinéma, portés disparus alors qu’ils étaient partis explorer une forêt supposément hantée par une sorcière. La terreur est nourrie par le fait qu’on en voit peu, et le mélange entre faux documentaire et fiction.
L’identification aux protagonistes est donc totale, fusionnelle. Au point que l’actrice jouant l’étudiante qui tient la caméra, a été harcelée dans la vraie vie par des spectateurs, ne faisant plus la distinction avec son personnage.
Succès inattendu vu son petit budget, The Blair Witch Project suscite des réactions très polarisées. Il a marqué toute une génération, montrant que l’horreur n’a pas besoin d’artifices.
- Le film d’horreur le plus familial : Hérédité, d’Ari Aster (2018)
Toujours par le brillant studio de production A24 et le réalisateur Ari Aster, Hérédité raconte la tragédie pesant sur la famille Graham : le décès accidentel, très violent, de leur fille cadette, Ellen (Milly Shapiro). Sa mort plonge les parents et leur fils aîné dans un deuil inextricable, où la culpabilité et la colère se nourrissent. En parallèle, des manifestations surnaturelles se produisent, questionnant leur rapport à la mort.
Toni Collette (United States of Tara, Wanderlust, À couteaux tirés…) est bluffante dans ce rôle de mère poussée à bout par sa douleur. Elle livre notamment une scène de monologue qui a marqué les esprits. Un film terrifiant et suffocant, où le Mal peut frapper même en plein jour.
- Le film d’horreur le plus dansant : Suspiria (1977)
Les puristes préféreront la version originale de 1977, réalisée par Dario Argento, les fans de Dakota Johnson ou Tilda Swinton ne pourront résister au remake de Luka Guadagnino (Call Me By Your Name), en 2018.
Quoiqu’il en soit, l’histoire reste peu ou proue la même : en 1977, une danseuse américaine prometteuse déménage à Berlin pour rejoindre une prestigieuse compagnie de danse. Mais le lieu est aussi le théâtre de meurtres brutaux, conférant à une esthétique ésotérique, brouillant la frontière avec le réel.
Classiques mais efficaces
- Le film d’horreur le plus gore : Saw, de James Wan (2004)
Un tueur qui s’en prend à tout le monde, c’est une chose. Un tueur qui laisse les gens dans des pièges mortels pour qu’ils s’infligent eux-mêmes des blessures, c’en est une autre ! Membres coupés, corps éventrés, sang qui éclabousse… Pour regarder Saw, mieux vaut avoir l’estomac bien accroché.
- Le film d’horreur le plus marquant : l’Exorciste, de William Friedkin (1973)
Sorti en 1973, L’Exorciste fait office de révolution. Inspiré de faits réels, il suit l’exorcisme laborieux d’une petite fille possédée par un démon, au point d’en être défigurée, déshumanisée. Plusieurs scènes ont de quoi hanter pour le restant de ses jours. Un classique.
- Le film d’horreur le plus psychologique : Shining, de Stanley Kubrick (1980)
Inspiré d’un roman de Stephen King, le maître de l’angoisse, Shining mélange plusieurs concepts effrayants : la maison isolée et hantée ainsi que les perceptions extrasensorielles. Un film qui fait peur, mais qui nous met également mal à l’aise et nous angoisse…
- Le film d’horreur le plus grand public : Conjuring: les Dossiers Warren (2013)
Les amateurs de « jump scare » sont sans doute friands de Conjuring : les Dossiers Warren, film inspiré de l’histoire (plus ou moins) vraie d’un couple d’universitaires américains, dont la femme aurait des visions de « l’autre monde » (le Shining, quoi). Ils auraient pratiqué des exorcismes à travers les États-Unis dans les années 60 et 70. Dans ce premier volet, ils s’occupent d’une maison hantée qui recèlent d’affreux secrets. Le film est un tel succès que toute une saga, une trilogie spin-off (Annabelle) et un film annexe (La Nonne) en ont été tirés.
- Le film d’horreur qui pourrait bien arriver pour de vrai : American Nightmare (2013)
C’est typiquement le genre de film dystopique dont on se dit : « Et si c’était ça, l’avenir ?« . Aux États-Unis, chaque année pendant toute une nuit, tous les crimes sont autorisés. Vol, viol, meurtre… Le tout dans l’optique de faire baisser la violence le reste de l’année. Résultat ? Les instincts les plus sombres de chacun se réveillent…
- Le film d’horreur qui va vous rendre claustrophobe : REC, de Paco Plaza et Jaume Balagueró (2008)
Journaliste pour une télévision espagnole, Angéla réalise un reportage sur les activités nocturnes d’une caverne de pompiers. L’expérience tourne au cauchemar lorsqu’Angéla et les pompiers qu’elle accompagne se retrouvent enfermés dans un immeuble dans lequel les habitants se dévorent les uns les autres.
Filmé en caméra subjective, façon Projet Blair Witch, REC vous donnera probablement envie d’aller faire un petit tour à l’extérieur après l’avoir vu ! Histoire d’être sûr que, comme dans le film, vous n’êtes pas vous non plus pris au piège dans votre immeuble.
En série, ça marche aussi
- Pour sortir du 7e art : la série The Haunting of Hill House (2018)
Produite par Netflix, cette série a rapidement gagné le public force de bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux. On y suit l’emménagement d’une famille dans une maison qui s’avère très vite hantée. Fantômes ou souvenirs ? Le mystère est entier. Addictif et bouleversant.
- American Horror Story (2011)
Maison hantée, vodoo, asile et tueur en série sont parmi les nombreux thèmes abordés par la série Ryan Murphy qui consacre une saison entière à un univers terrifiant. L’esthétisme soigné dès le générique, le casting qui a fait décoller ses stars comme Sarah Paulson, Evan Peters ou encore Emma Roberts, et aussi la richesse des intrigues font d’American Horror Story une production horrifique unique.
- The Midnight Club (2022)
Quelques semaines seulement après sa sortie le 7 octobre 2022, la mini-série de 10 épisodes semble mettre tout le monde d’accord. Avec un record de scènes à sursaut dans premier épisode, The Midnight Club est adaptée du roman éponyme de Christopher Pike paru en 1994.
Huit jeunes adultes atteints de maladies graves, et condamnés, se retrouvent au cours de la nuit dans une salle de leur établissement spécialisé et se racontent des histoires apeurantes. Ils se font une promesse, celui qui meurt doit envoyer un message depuis l’au-delà. Une intrigue façon feu de camps entre amis.
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