La maison a créé l’événement en septembre dernier avec son deuxième défilé de haute joaillerie. A l’aune de ce beau moment de mode et de diamants, Valérie Messika échangeait avec son frère Ilan autour de la pierre précieuse qu’ils chérissent tant.
Il les fait tailler, elle les fait voler sur des parures étourdissantes. Elle trouve son bonheur dans la création, pour la maison à leur nom qu’elle fonde en 2005, lui, dans l’achat de bruts et la fabrication. Le 29 septembre dernier, Messika enflammait la capitale de son deuxième défilé de haute joaillerie.
« J’ai grandi avec les dix commandements, Cléopâtre, Liz Taylor… et suis habitée par les figures de force et de puissance. D’où ce thème de l’Egypte antique, son or et ses symboles » partageait la veille Valérie Messika. Dans les couloirs bruts d’un immeuble parisien éclairés au néon, devant un front row de stars cinq étoiles, 29 mannequins déambulent pour ce deuxième défilé, magnétiques, vêtues de diamants… et de jogging ! Un total look Adidas n’a jamais été si luxueux, et la joaillerie de Valérie Messika – qu’elle introduit en 2005 pour que les femmes la portent comme un accessoire de mode – si à propos. Les diamants en clé de voûte – construite par leur père André, qui en fait son métier dans les années 1980 – Valérie et son frère Ilan reviennent sur un amour commun, une affaire de famille inouïe.
GALA : Votre premier souvenir de bijou ?
ILAN MESSIKA: Pour moi c’est facile, un bracelet en or au motif cœur que Valérie avait dessiné. C’est la première fois que j’ai regardé un bijou avec des yeux intéressés.
VALERIE MESSIKA : Les bijoux en diamants de ma grand-mère… et sa chevalière qu’elle portait avec tant d’allure.
GALA : Avec l’héritage de votre père, était-ce une évidence pour vous d’embrasser ce métier?
I. M. : J’ai toujours su que j’avais un destin dans le diamant. A la différence de mon père qui travaille le diamant taillé, c’est son état brut qui me stimule, le champs des possibles… Un diamant peut hanter mes nuits ! (rires.). En m’impliquant dans l’aventure Messika à 100% il y a cinq ans, j’ai découvert ma voie dans la fabrication.
V. M. : L’aura de notre père est telle qu’il emporte quiconque à qui il parle de sa plus grande passion. Le diamant est son septième enfant. Je n’avais pas d’affinité particulière mais je l’ai suivi pour me rapprocher de lui. J’ai bien fait (rires.) Des valeurs qu’il m’a transmises, des diamants qu’il posait sur ma peau d’enfant, j’ai cultivé cette idée d’une joaillerie décomplexée pour des femmes modernes qui se l’offrent à elles-mêmes.
GALA : Deux semaines avant le confinement général, vous acquériez une pierre brute de 110 carats au Botswana.
I. M. : C’est un coup du destin. Une véritable merveille remportée au tender (système d’enchères demandant au diamantaire de ne faire qu’une fois son offre. L’estimation la plus respectueuse l’emportant, ndlr.) Je l’ai regardée pendant six mois sans la tailler, c’était trop difficile de se lancer.
GALA : En sont sortis quinze diamants, sertis sur une parure unique.
V. M. : Par respect pour Ilan, je ne pouvais pas séparer ces pierres… Leurs tailles différentes ont naturellement pris place sur ce collier, appelé Akh-Ba-Ka ! Un nom trouvé par notre service marketing. Trois mots égyptiens qui signifient l’énergie de la vie, de l’au-delà et le lien entre les deux, le Ka, symbole de l’éternité et de la vitalité, que l’on retrouve d’ailleurs dans le mot Messika.
Crédits photos : Messika
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