- Netflix dévoile ce vendredi la minisérie « Notre-Dame, la part du feu », qui revient sur l’incendie qui a ravagé la cathédrale de Paris en 2019.
- Cette série chorale s’appuie sur le livre-témoignage du journaliste Romain Gubert écrit avec le général Gallet, qui dirigeait la brigade de sapeurs-pompiers de Paris cette nuit-là, La Nuit de Notre-Dame. Par ceux qui l’ont sauvée (éd. Grasset).
- Si les séquences au cœur de l’incendie consument littéralement le spectateur, la série assume aussi sa part romanesque en plaçant tous ces protagonistes face au deuil et à la perte de repères cette nuit-là.
L’incendie de Notre-Dame de Paris attise l’inspiration des scénaristes ! Après Notre-Dame brûle, long métrage très documenté de Jean-Jacques Annaud qui avait réuni 793.000 spectateurs au cinéma au printemps dernier, c’est au tour de Netflix de dévoiler ce vendredi la minisérie en six épisodes Notre-Dame. La part du feu d’Hervé Hadmar (Pigalle, la nuit).
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Alors que le film de Jean-Jacques Annaud se concentrait sur le combat de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris contre l’embrasement de la cathédrale, Notre-Dame, la part du feu suit le destin d’une dizaine de personnages, qui se croiseront aux alentours du parvis de la cathédrale, la nuit du 15 avril 2019, soir de l’incendie.
« Le symbole de notre société en flammes »
Le scénario d’Hervé Hadmar et Olivier Bocquet s’appuie sur le livre-témoignage du journaliste Romain Gubert écrit avec le général Gallet, dit le « général Courage », qui dirigeait la brigade de sapeurs-pompiers de Paris cette nuit-là, La Nuit de Notre-Dame. Par ceux qui l’ont sauvée (éd. Grasset).
Mais Hervé Hadmar prend davantage de libertés avec les faits que Jean-Jacques Annaud. « Ce qui m’a touché, c’est le regard un peu perdu de dizaines de milliers de personnes devant la cathédrale, quelles que soient leurs origines ethniques, religions, croyances ou non croyances, explique le créateur de la série dans les colonnes de Ouest-France. J’y ai vu le symbole de notre société en flammes. On a tous un feu intérieur à éteindre. »
La série chorale semble d’abord décidée à raconter des trajectoires humaines plutôt que le simple déroulement de la catastrophe. Parmi les personnages, des pompiers, évidemment, comme le général à la tête de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (Roschdy Zem, toujours impérial), une sapeuse endeuillée (Megan Northam), une colonelle (Caroline Proust).
Mais aussi un patron de café dont la femme se meurt à l’Hôtel-Dieu (Simon Abkarian), sa fille prostituée et toxicomane (Marie Zabukovec), une journaliste de BFMTV prête à tout pour un scoop (Alice Isaaz) et son rédacteur en chef (Frédéric Chau), et un petit garçon noir à la recherche de son père. Leurs enjeux personnels des personnages trouveront une résonance dans l’incendie de Notre-Dame.
« Dans le spectacle et dans l’intime »
La réalisation des scènes de feu est absolument époustouflante, et donne la sensation d’être à l’intérieur de la cathédrale aux côtés des pompiers. Hervé Hadmar a misé non pas sur les images d’archives, mais sur les gros moyens de Netflix. Les deux parties de la nef, le beffroi avec les cloches et le transept sud ont été reconstituées en studio.
« L’ambition de cette série, c’est d’être à la fois dans le spectacle et dans l’intime. Tout le pari est là, il faut que ça s’équilibre », souligne Hervé Hadmar. Si les séquences au cœur de l’incendie consument littéralement le spectateur, la série assume aussi sa part romanesque en plaçant tous ces protagonistes face au deuil et à la perte de repères cette nuit-là. Une manière de nous renvoyer à l’émotion que nous avons pu ressentir au moment de l’incendie.
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