Sally Ride, la pionnière oubliée de l'espace

C’est l’histoire d’une petite Californienne de la classe moyenne, ultra-douée en maths, qui regarde les étoiles mais commence à taper des balles.

Sally Ride, scientifique et sportive

Football dans les rues de L.A. puis tennis : elle enchaîne les compétitions et Billie Jean King lui conseille de devenir pro. Mais Sally, qui étudie à l’UCLA, choisit la physique. Elle intègre la prestigieuse université de Stanford dont elle sort docteure en astrophysique et diplômée en anglais.

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Mais son destin est ailleurs. Dans le journal de la fac, elle remarque une petite annonce : la NASA recrute. Le « boys club » réservé aux pilotes de chasse s’ouvre enfin aux femmes ? Sally postule !

Après des tests, elle est sélectionnée, avec une trentaine de personnes, parmi plus de huit mille candidat·es. Ses recruteurs discernent son remarquable sang-froid.

Son engagement pour les jeunes filles scientifiques

Quand, en 1983, elle est la première Américaine à s’envoler à bord de la navette spatiale Challenger, les journalistes lui posent des questions d’anthologie (« Comment allez-vous faire pour le maquillage ? ») auxquelles elle répond avec humour.

Elle retourne dans l’espace l’année d’après, puis quitte la NASA en superstar.

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Brièvement mariée à un collègue astronaute, Sally Ride devient la compagne d’une camarade d’adolescence, l’ex-joueuse de tennis Tam O’Shaughnessy.

Malgré la célébrité de Sally, les deux femmes restent dans le placard.

Ensemble, elles créent une fondation, la Sally Ride Science (qui existe toujours), qui encourage les adolescentes à suivre des études scientifiques.

Après sa mort d’un cancer du pancréas, à 61 ans, Tam dévoilera leur amour, qui a duré vingt-sept ans.

Dans la pop culture américaine, l’astronaute tutoie toujours les étoiles. À écouter, la belle chanson que Janelle Monáe lui a dédiée « Sally Ride » dans l’album The Electric Lady, 2013 (Warner).

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Cet article a initialement été publié dans le magazine Marie Claire numéro 841, daté octobre 2022.

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