Cinq ans après la mort de Ludovic, la chanteuse cherche encore à faire son deuil et à vivre avec le manque atroce de son enfant…
Le 8 juillet 2017, la vie de Sheila bascule. Son fils, Ludovic Chancel, qu’elle a eu avec Guy Bayle, alias Ringo, décède tragiquement des suites d’une overdose. Il avait seulement 42 ans. Même si elle entretenait des rapports compliqués avec celui qui vivait difficilement la notoriété de ses parents, la chanteuse, maman avant tout, est abattue, K.-O. debout.
Elle trouve toutefois le courage de poster ce message sur Facebook : « L’amour de ma vie, mon fils Ludovic, est parti rejoindre ses grands-parents. Aucun mot n’est à la hauteur de la douleur et de la solitude qui envahissent le cœur d’une maman séparée de ce qu’elle a de plus cher au monde. »
Sur son dernier album Venue d’ailleurs, sorti en 2021, comme pour évacuer un peu plus la douleur, elle lui dédie la chanson Cheval d’amble, écrite pour elle par le dramaturge Christian Siméon : « Mon horizon, mon beau cheval, tu es libre et sans lendemain / Je n’ai pu ralentir ta course ni te faire rebrousser chemin… »
Poids de la culpabilité
“Ça m’a fait du bien de parler, même si ça ne résout rien…”
Or, aussi magnifique qu’il soit, ce titre n’a pas suffi à lui seul à soigner le cœur endeuillé de Sheila. Dans une interview accordée à nos confrères de Gala, Sheila a confié avoir entrepris une thérapie. « Pour la première fois de ma vie, j’ai vu un psy. Ça m’a fait du bien de parler, même si ça ne résout rien. Je sais que Ludo est assis à côté de moi et qu’il écoute si je ne dis pas une bêtise. » Elle admet aussi avoir été longuement écrasée par le poids de la culpabilité : « J’ai longtemps cherché mon erreur… » Avant de comprendre qu’elle ne devait surtout pas prendre sur elle les écarts de son fils, « un amour de gamin qui s’est fait rouler dans la farine parce qu’il était trop gentil. Parce qu’il a suivi les mauvaises personnes aussi. […] Mon fils a fait ses choix, il a vécu sa vie. La mienne est de vivre avec tout ça, même si c’est insupportable. » Dans ce même article, elle évoque sa petite-fille, Tara-Rose, 21 ans. « Je l’ai découverte sur le tard. Je suis en relation avec elle, mais je n’en parle pas. […] Tant que je pourrai la préserver et la protéger, je le ferai. »
Louis-Paul CLÉMENT
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