La ligne rouge a été franchie, ce mardi 11 octobre, à l’Assemblée nationale. Alors qu’Alexandre Loubet, député Rassemblement national, a traité le ministre de l’Économie de “lâche” en pleine séance, ce dernier exige désormais des excuses au groupe parlementaire, via Twitter.
C’en est trop pour Bruno Le Maire. Ce mardi 11 octobre à l’Assemblée nationale, alors que l’hémicycle débattait sur le projet de vente de l’entreprise d’électronique Exxelia, le député du Rassemblement national Alexandre Loubet s’est permis de qualifier le ministre de l’Économie de “lâche”. Un terme jugé inacceptable par le chef de Bercy, qui s’est tout de suite insurgé et a demandé des “excuses solennelles” au groupe parlementaire de Marine Le Pen. Si l’opposition a refusé de céder et quitté le palais Bourbon, le politique de 53 ans a réitéré sa demande dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, le soir même.
“C’est peut-être votre conception de la démocratie, ce ne sera jamais notre conception du débat public. C’est au nom de ce refus, des insultes, des attaques personnelles, que je renouvelle ma demande d’excuses au Rassemblement national”, a déclaré Bruno Le Maire dans sa vidéo, en soulignant qu’une ligne rouge venait d’être franchie même si la critique était le “droit et le rôle” du RN. “L’insulte ne doit pas avoir de place dans notre débat politique national”, a-t-il insisté d’un ton très calme.
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La liberté d'expression, Marine Le Pen, n'est pas la liberté d'insulter les gens !
Je renouvelle ma demande d’excuses au Rassemblement national. pic.twitter.com/eV56o2O4DX
Le RN s’inspire de de Villepin
Avant d’“insulter” Bruno Le Maire, Alexandre Loubet avait rappelé qu’en 2006, Dominique de Villepin, alors Premier ministre de Jacques Chirac, avait employé le même terme à l’égard de François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, qui venait de noter l’“irresponsabilité” du gouvernement. “Je dénonce la facilité, et je dirais même en vous regardant, la lâcheté qu’il y a dans votre attitude”, s’était emporté le bras droit du président, provoquant les cris des députés PS. Pour défendre son député, Marine Le Pen a donc insisté sur le fait que ce dernier n’avait fait que reprendre l’expression employée par Dominique de Villepin. Cela n’a apparemment pas suffi à faire redescendre Bruno Le Maire.
Correction :https://t.co/cHbCPQYqCp
Là, Monsieur @BrunoLeMaire jubilait !
Quand on a deux standards, des résultats comme les vôtres, et surtout que l'on s'obstine à rester en poste malgré des résultats aussi calamiteux ; alors oui vous êtes un lâche !
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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