Elon Musk a parlé avec Kanye West après ses tweets antisémites

Après les propos antisémites tenus par Kanye West sur Twitter, Elon Musk l’a contacté. C’est ce que le patron de SpaceX a déclaré sur le site de microblogging, alors que le compte du rappeur a été suspendu en conséquence.

Kanye West avait notamment affirmé que Puff Daddy, qui lui avait visiblement proposé de discuter pour l’aider, était influencé par le « peuple juif ». Il avait ensuite écrit qu’il allait passer en mode « death con 3 sur les Juifs », faisant référence à Defcon, le statut d’alerte utilisé par l’armée américaine.

Le contrôle de Twitter en ligne de mire

« Ce qui est amusant, c’est que je ne peux pas être antisémite, parce que les Noirs sont en fait juifs aussi. Vous avez joué avec moi et essayé de mettre à l’épreuve quiconque s’oppose à votre programme », a-t-il ensuite publié. Ce dernier commentaire fait écho aux théories du groupe extrémiste Black Hebrew Israelite, qui affirme que les Noirs sont des descendants de l’ancienne tribu d’Israël.

Kanye West avait commencé la semaine en faisant scandale pendant la Fashion Week avec un tee-shirt « White Lives Matter ». Ce slogan est né dans les rangs de l’extrême droite et des mouvances néonazis aux Etats-Unis, en réponse au Black Lives Matter pour la défense des droits civiques des Afro-Américains.

À la suite de ces propos, Elon Musk s’est dit « inquiet » pour le rappeur. « J’ai parlé à Ye aujourd’hui et je lui ai exprimé mon inquiétude à propos de son récent tweet, ce qui, je crois, l’a touché », a écrit l’homme d’affaires.

Le milliardaire est proche de Kanye West, depuis que le rappeur s’est présenté à l’élection présidentielle américaine, mais son « inquiétude » n’est pas forcément que sur le plan humain. Elon Musk est en plein processus de rachat de Twitter et le milliardaire a notamment promis de changer le système de modération au nom de la liberté d’expression.

Si l’antisémitisme, le racisme et le harcèlement des minorités sont le futur du site de microblogging une fois dans les mains d’Elon Musk, pas sûr que la transaction aboutisse, même avec les 44 milliards de dollars mis sur la table par le boss de SpaceX.

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