L’hypertension artérielle peut se présenter sous différentes formes. Et selon une nouvelle étude britannique, l’hypertension nocturne serait plus répandue qu’on ne le croit…
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On dit souvent de l’hypertension artérielle qu’il s’agit d’une « tueuse silencieuse ». Et pour cause : tandis que cette maladie chronique est responsable d’environ 13 % des décès qui surviennent chaque année dans le monde (d’après la Société française de cardiologie), 1 Français sur 2 est hypertendu sans le savoir…
Justement : des chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ont décidé de s’intéresser à l’hypertension nocturne. Cette forme particulière d’hypertension artérielle se caractérise par une tension anormalement élevée pendant la nuit (supérieure à 120 mmHg en systolique et 70 mmHg en diastolique) mais quasi-normale durant la journée. Or, c’est durant la journée que l’on va chez le médecin pour se faire dépister : l’hypertension nocturne peut donc facilement passer inaperçue !
Après 60 ans, prendre régulièrement sa tension à la maison, de jour comme de nuit
Pour évaluer l’étendue du problème, les chercheurs britanniques ont étudié des données médicales de 21 000 patients hospitalisés dans quatre hôpitaux du Royaume-Uni et 585 volontaires recrutés dans 28 cabinets de médecins généralistes britanniques.
Et leurs résultats sont édifiants : 48,9 % des patients hospitalisés souffraient d’ « hypertension inversée » avec une différence de pression artérielle d’environ 8 points entre le jour et la nuit. L’hypertension artérielle nocturne concernait aussi 10,8 % des patients non-hospitalisés.
« Ne pas mesurer la pression artérielle des patients pendant la nuit, c’est prendre le risque de passer à côté d’une hypertension nocturne« , concluent les chercheurs, qui publient leurs travaux dans le British Journal of General Practice. Ils recommandent donc aux patients âgés de 60 ans et plus de mesurer régulièrement leur tension à la maison, en autonomie, de jour comme de nuit.
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