Libido en berne : les solutions douces

Votre libido n’est pas au beau fixe ? Les médecines douces peuvent vous donner un coup de pouce pour réveiller votre désir !

Avec Murielle Toussaint, naturopathe

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À tout âge, la libido a ses hauts et ses bas. Passés 50 ans, la baisse du désir est souvent liée aux changements naturels vécus par notre corps. Les rides s’installent, et parfois quelques kilos supplémentaires viennent se loger sur nos hanches. Résultat, on s’interroge : mon compagnon remarque-t-il ces changements ? Suis-je toujours autant désirable ?

Mais la baisse de désir peut aussi être causée par une fatigue des surrénales, notamment suite à un stress, par une baisse de production de la testostérone, des carences en nutriments comme le zinc ou l’arginine, ou encore des déséquilibres hormonaux. Et si vous vous tourniez vers les médecines douces pour rallumer la flamme ? Les conseils de Murielle Toussaint, naturopathe.

Aromathérapie : les huiles essentielles aphrodisiaques

En aromathérapie, les huiles essentielles d’ylang-ylang et de rose de Damas sont aphrodisiaques, toniques sexuel et anti-stress. Vous pouvez les utiliser en diffusion ou les diluer dans une huile végétale pour en faire une huile de massage, parfaite pour les préliminaires ! La sauge sclarée, à utiliser comme les HE précédentes, peut également être efficace : par son action oestrogène-like, elle augmente la libido chez la femme.

La phytothérapie et la médecine ayurvédique au secours du désir

Les gingérols du gingembre sont aphrodisiaques et excitants sexuels. En cas de baisse de libido, des infusions de gingembre régulières sont tout indiquées, aussi bien pour l’homme que pour la femme. Le safran est également réputé aphrodisiaque, mais, surtout, il est efficace en cas de dysfonctionnement érectile.

La cannelle de Ceylan et la sauge (pour les femmes) sont intéressantes également pour augmenter la libido. On peut les marier au gingembre et les consommer en infusion. En outre, la baisse de production de progestérone liée à la ménopause entraîne une baisse de la testostérone. Or, cette dernière est un peu le chef d’orchestre de la libido… Certaines plantes comme le yam (pour la femme) et la salsepareille (pour l’homme) se comportent comme la testostérone. En médecine ayurvédique, le shatavari est réputé pour réguler le système hormonal féminin et ainsi augmenter le désir. Pour les hommes, l’ashwagandha accroît la vitalité sexuelle et l’énergie. Enfin, des plantes adaptogènes comme le ginseng et la maca réduisent le stress et boostent la libido.

Envie de tester le pouvoir aphrodisiaque des épices ? Pelez et râpez environ 5 cm de racine de gingembre bio. Faites bouillir 250 ml d’eau dans une casserole puis retirez du feu et ajoutez le gingembre râpé, 1 bâton de cannelle de Ceylan, 1 clou de girofle et le zeste d’un citron non traité. Laissez infuser 10 min, sucrez avec du miel et dégustez.

La réflexologie plantaire pour la libido

Selon les principes de l’énergétique chinoise, la baisse de libido est une dominance yin dans l’élément eau. Il faudra donc masser les zones réflexes de la vessie et du rein (qui sont les organes respectivement yang et yin de l’élément eau). Le massage devra être léger et rapide de manière à réveiller le yang qui se trouve en surface au niveau des tissus plantaires.

Il faut également masser les zones réflexes des organes sexuels, du foie (les hormones stéroïdiennes sont dérivées du cholestérol synthétisé par le foie), de la thyroïde (un dysfonctionnement de la thyroïde entraîne souvent une baisse de libido, surtout en cas d’hypothyroïdie) et des surrénales. Le plus simple est d’aller voir un professionnel de la médecine chinoise.

A la maison, vous pouvez masser la zone réflexe des organes génitaux, qui se situe à mi-chemin entre l’os de la cheville et le dessous des talons, sur l’extérieur du pied. Frottez cette zone avec le pouce de façon circulaire en augmentant peu à peu la pression, puis appuyez de façon statique une trentaine de secondes. Vous pouvez aussi masser la zone qui se trouve entre le bas de la cheville et le dessus du pied, en faisant progresser votre pouce d’un os de la cheville jusqu’à l’autre, de manière à former un arc.

Merci à Murielle Toussaint, naturopathe et auteur de « Les points qui guérissent » et « Les épices qui guérissent » (éd. Mosaïque-Santé)

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