J'ai testé : se lever une heure plus tôt pour faire du sport

  • Sport le matin : ne surtout pas réfléchir
  • La promesse de l’aube
  • Un esprit sain dans un corps sain

« Je n’ai jamais vraiment eu de mal à me lever dès potron-minet. Le réveil qui sonne à 6h du matin ne m’effraie pas plus que ça. En revanche, j’ai toujours eu du mal à faire du sport, et l’idée de transpirer à grosses gouttes m’a toujours procuré des frissons d’horreur. Jusqu’au jour où, à force de relayer dans mes articles des études scientifiques démontrant que le sport cumulait tous les avantages du monde, j’ai décidé d’aller vérifier la théorie par moi-même… 

Pour l’horaire, si j’ai choisi de me lever plus tôt pour faire du sport, ce n’est pas parce que la lecture de “Miracle Morning” a été une révélation qui a changé ma vision de la vie. La vérité est bien plus terre-à-terre : comme je viens de l’écrire, je suis plutôt de la team “lève-tôt”. Et pratiquer une activité physique le soir, ou pire, le midi au sacrifice de ma pause-déjeuner, me paraissait totalement impossible.

Alors j’ai décidé d’avancer le réveil d’une petite heure et de me lancer dans cette nouvelle aventure.  

Sport le matin : ne surtout pas réfléchir

Les premières fois, le conseil le plus utile que je peux pour donner, c’est de ne pas réfléchir. Le réveil sonne, on se lève, on se brosse les dents, on s’équipe (une brassière, un short, des baskets – oui, j’habite dans le sud de la France) et on part sans se poser de questions.

Surtout, ne pas penser à ce futur très proche, où il faudra bientôt faire avancer mes jambes en cadence… et en vitesse.

C’est à mon sens une des clés de cette réussite sportive matinale : se lever, se préparer rapidement, et sortir fissa de chez soi sans attendre que le démon de la paresse ne vienne nous susurrer des mots tendres à l’oreille.

Me concernant, j’ai choisi d’aller courir. Mais j’imagine que toute forme de sport est bonne à prendre et que l’on peut aussi décider de pédaler, nager, faire du yoga… Tant que l’activité choisie se passe à l’extérieur de chez soi, là où aucun oreiller douillet ne peut nous faire de l’œil pour nous convaincre de retourner dormir sur-le-champ.

Ceci étant dit, peut-être que certaines personnes parviendront à migrer tout de suite de la chambre au salon et à se lancer dans un cours d’abdos fessiers dès 6h du matin : ces personnes ont toute mon admiration. Je trouve ce scénario beaucoup trop challengeant pour la motivation chétive des premières tentatives. Alors qu’une fois dehors, sur le bitume ou dans une salle de sport, la tentation des draps tout chauds s’éclipse, et il n’y a plus d’autre choix que de se lancer.

Comme on l’entend souvent : se rendre au sport, c’est déjà faire la moitié du boulot !

La promesse de l’aube

Penaude dans ma tenue olympique et déjà essoufflée par la seule perspective d’avoir à courir, disons que mes premières fois ont été… rudes (léger euphémisme). Incapable de m’élancer plus de 5 minutes d’affilée, j’ai dû commencer très progressivement. D’abord en alternant course et marche à pied, puis en diminuant petit à petit la part de marche dans ma séance.

À plusieurs reprises, je me suis demandé pourquoi je m’infligeais ça. J’allais souffrir, assurément.

Mais j’allais aussi en prendre plein les mirettes… Car se lever plus tôt pour faire du sport, c’est aussi profiter de la ville quasi-déserte, et du soleil qui pointe le bout de son nez dans un spectacle rose-orangé assez extraordinaire.

Très vite, j’ai vu dans ces footings matinaux l’occasion de m’offrir un moment “à moi”.

Un élément qu’il me semble bon de souligner, et qui a sans doute participé à me faire aimer ces moments de transpiration aux aurores : j’habite juste à côté de la mer, et j’ai commencé à me lever plus tôt pour faire du sport au mois de mars, quand le soleil s’éveille aux alentours de 7 heures et que les températures commencent déjà à s’adoucir. Sans doute que la tâche aurait été plus difficile en plein hiver, dans le froid et la nuit encore ensommeillée.

Là, en parallèle de toute cette brutalité qui consistait à cracher mes poumons à chaque nouvelle foulée, il y avait quand même une sacrée dose de douceur : un bord de mer vide, juste pour moi, et les premières lueurs de l’aube pour m’accompagner dans ce défi personnel.

Très vite, j’ai vu dans ces footings matinaux l’occasion de m’offrir un moment “à moi”. Le mot méditation est sans doute un peu fort, mais il y avait quelque chose de ça : ce temps solitaire me permettait de cultiver un esprit plus clair. Parfois en déconnectant de toute cogitation cérébrale et en me laissant porter par les images qui défilaient devant moi. D’autres fois, en réfléchissant à la journée à venir et en l’organisant en pensée, pour pouvoir l’entamer de façon plus sereine.

Et pendant ces temps de contemplation ou de réflexion, j’oubliais presque que mes jambes trottaient et que le chronomètre dépassait (enfin) les 5 minutes. 

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Un esprit sain dans un corps sain

Ce sont ces premiers bénéfices sur l’esprit – qui me permettaient de commencer la journée du bon pied – qui m’ont donné envie de continuer. Les progrès physiques ont suivi ensuite, et finalement assez vite.

Déjà au bout de deux semaines, je courais facilement une bonne dizaine de minutes. Puis 15, 20, 30 et enfin 45 minutes, mon rythme de croisière aujourd’hui. Pas d’ambition marathon, juste ce qu’il faut d’exercice pour avoir l’impression de me défouler et faire le plein d’énergie. C’est d’ailleurs l’un de mes grands constats : se lever tôt pour faire du sport n’est pas fatigant, c’est au contraire une sacrée source de tonus.

À condition, bien sûr, de ne pas être en dette de sommeil… D’où le conseil suivant, et qui me semble essentiel : décider de se lever plus tôt pour se dépenser, implique aussi de rejoindre les bras de Morphée sans trop tarder. Aller courir à 6h du matin et rogner sur ses heures de sommeil pour cela est contre-productif, du moins en ce qui me concerne.

Les rares fois où j’ai tenté l’expérience, mes jambes m’ont rapidement fait comprendre que je poussais le bouchon un peu trop loin. 

Ajoutez “Eye of the tiger” à ma playlist, et je me sens carrément invincible !

Quand tout est aligné – bon sommeil, belle météo et motivation pas trop chaloupante – je peux témoigner main sur le cœur haletant que le sport pratiqué quotidiennement apporte effectivement d’immenses bienfaits, à commencer par une sensation de légèreté, aussi bien au niveau du corps que de la tête.

Moi qui pouvais facilement me laisser envahir par le stress et qui avais une fâcheuse tendance à voir la gourde à moitié vide, courir tous les matins a adouci mes humeurs et me permet de remplir en permanence mon réservoir de good vibes. C’est un peu cliché, mais pourtant très vrai : courir, constater les progrès parcourus, me dépasser… me fait me sentir plus confiante dans toutes les autres sphères de ma vie.

Ajoutez “Eye of the tiger” à ma playlist, et je me sens carrément invincible !

Il y a encore 6 mois en arrière, je n’aurais jamais pensé être piqué par la mouche sportive. Plus encore, je n’aurais jamais imaginé que cela puisse me manquer les jours de sédentarité… ou plutôt les matins.

Car oui, désormais je peux le dire : le monde appartient à ceux qui font du sport tôt.

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