Le long-métrage Avatar, réalisé par James Cameron, sorti en 2009, a marqué à l’époque une petite révolution dans le monde du cinéma et de la 3D. Il suffit de demander à quelques cinéphiles quel a été le premier film qu’ils ont vu en salle avec des lunettes 3D, les réponses sont souvent les mêmes. « Sincèrement, je pense que c’est Avatar« , répond une jeune fille, « c’est peut-être effectivement Avatar que j’ai dû voir à l’époque« , abonde un autre passant. Depuis, le soufflé est un peu retombé. À la question inverse, pour connaître le dernier film vu en 3D, les réponses sont moins précises : « La 3D, ça fait longtemps« , « je ne m’en souviens pas« .
Pourtant, la 3D existe encore. Le dernier volet de Thor, franchise des studios Marvel, a été proposé cet été en relief sur les écrans français. Mais on est très loin du raz-de-marée de 2009. « C‘est exactement le genre de film qui ramène les gens au cinéma« , s’enthousiasmait à l’époque le réalisateur, James Cameron, dans une interview sur France 2.
Une révolution technologique
D’autres cinéastes avant lui avaient déjà tenté la 3D, comme Alfred Hitchcock, dès les années 1950. « Ce qui a changé dans le relief, c’est le fait qu’Avatar ait été tourné en numérique et pas en pellicule« , explique Julien Dupuy du podcast Capture Mag. « C’est ce qui leur a permis d’avoir une 3D qui soit aussi performante« , ajoute-t-il.
Les salles se sont donc équipées pour épouser cette révolution. Cela a été un investissement coûteux, pour finalement peu d’années fastes en termes de fréquentation. Mais selon Marc-Olivier Sebbag, le directeur général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), il n’y a aucun regret à avoir. « Est-ce que c’était une bonne chose ou une mauvaise chose ? En tout cas, ça a été », avance-t-il.
« Et ça a permis aussi par ailleurs, une transition technologique majeure dans le secteur des salles de cinéma. »
à franceinfo
À la faveur de ce changement, « des exploitants de salles de cinéma sont passés à des projecteurs numériques et ça a permis aussi plein de progrès techniques, de souplesse en termes de diffusion qui n’existait pas auparavant« , insiste-t-il encore. Les sorties de films deviennent donc techniquement plus simples : plus besoin d’acheminer des bobines.
Cette ressortie d’Avatar, mercredi 21 septembre, propose une autre innovation : la HFR, pour « haute fréquence », c’est-à-dire non plus 24 images par seconde comme avant, mais davantage, puisqu’il n’y a plus la contrainte physique de la pellicule. « C’est une expérience totalement stupéfiante, note Julien Dupuy. C’est une redécouverte totale du médium. » Une technologie déjà testée pour quelques rares films, comme Le Hobbit, en 2012, mais qui offrira tout son potentiel en décembre 2022 avec Avatar 2.
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« L’essence même du cinéma, c’est que c’est un art technologique, c’est-à-dire que le son est arrivé d’abord, puis ensuite ça a été la couleur, après les formats larges« , raconte Julien Dupuy. « Le cinéma a toujours réussi à retrouver une vigueur par le biais de l’évolution technologique« , ajoute le journaliste du podcast Capture Mag. Et avec cette dernière innovation, nul besoin de changer de projecteur. La sortie d’Avatar 2 est prévue en France le 14 décembre 2022. Pas moins de quatre suites sont d’ores et déjà annoncées, avec le rythme d’un film tous les deux ans jusqu’en 2028.
"Avatar", le film qui a révolutionné la 3D, est de retour au cinéma – le reportage d'Augustin Arrivéécouter
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