- Bilan d’amitié : les questions à se poser
- Pour garder des amitiés saines, discutez
- Bienveillance et ouverture d’esprit pour tester vos amitiés
- Les amitiés saines, c’est bon pour la santé
À l’instar d’une relation amoureuse qui nécessite de fréquents check-up pour tester sa bonne santé, les amitiés, aussi, ont besoin d’être régulièrement évaluées, pour s’assurer que celles-ci apportent toujours de la joie.
Alors pour vérifier la fiabilité de vos relations amicales, il est possible de réaliser un rapide « bilan d’amitié », durant lequel des questions fondamentales doivent être soulevées, que ce soit à destination de nous-même ou de la personne concernée.
Bilan d’amitié : les questions à se poser
Saverio Tomasella, docteur en psychologie nous aiguille sur la nature de ces questionnements : « Il faut prendre le temps de se poser des questions, mais surtout d’y répondre. Notamment, est-ce que je me sens bien avec cet.te ami.e ? Pas simplement parce qu’on a fait une sortie sympa ensemble ou qu’on a passé des vacances agréables, il faut se demander si profondément, au fond de soi, on se sent à l’aise, détendu.e, dans du plaisir et non de la contrainte avec la personne ».
Après quoi, les questions de respect, de communication, d’écoute et de réciprocité doivent être évoquées.
Parmi elles : « Est-ce que je me sens compris.e et écouté.e ? Est-ce que je peux parler honnêtement ? Est-ce que je trouve ma place dans cette amitié ? La discussion est-elle assez partagée, l’écoute est-elle réciproque ? Est-ce que cette personne s’investit autant que moi dans notre amitié ? Est-ce que cette personne me critique souvent ou ne me soutient pas assez ? Est-elle honnête ? Ai-je d’autres centres d’intérêt en dehors de notre amitié ? », liste The Washington Post.
Pour garder des amitiés saines, discutez
Mais alors que vous comprenez que la relation ne fonctionne plus, « il faut être honnête avec soi-même et ne pas recommencer les contorsions mentales pour défendre l’ami.e mis en cause ».
En effet, « dans les relations, les gens restent souvent car ils trouvent des excuses. On peut expliquer le comportement désagréable de quelqu’un mais pas l’excuser », continue l’auteur de Ces amitiés qui nous transforment (Ed. Eyrolles, 2018).
Néanmoins, si votre amitié semble en valoir la peine, mais que certaines réponses sont négatives, une discussion s’impose.
Si votre ami.e est réceptif.ve au dialogue, focalisez-vous alors d’abord sur ce qui fonctionne entre vous plutôt que sur ce qui ne fonctionne pas, pour aborder ensuite les points « négatifs. »
Bienveillance et ouverture d’esprit pour tester vos amitiés
Lorsque vous commencez à discuter, ou à poser des questions, essayez de tourner vos phrases sans agressivité. Par exemple, ne dites pas “tu te plains trop” ou “tu me critiques tout le temps » mais nuancez vos propos et tournez les phrases avec bienveillance.
Ainsi testez les formules comme “j’aimerai t’aider à aller mieux mais je n’ai pas toujours la force de plonger dans les problèmes des autres” ou “j’ai l’impression que nos conversations tournent souvent à la critique et je n’aime pas cela.”
Pour finir, invitez la personne en face à répondre librement. Mais si votre amitié semble finalement trop abîmée par les réponses ou que la discussion – censée être un simple bilan – il est sans doute temps de mettre un terme à cette relation, ou du moins faire une pause.
« On peut prendre de la distance en téléphonant moins souvent, en répondant seulement plus que par texto, en n’acceptant plus les invitations. Parfois, cela suffit, les liens se distendent et la personne en face s’en va d’elle-même », illustre Saverio Tomasella.
Vous pouvez aussi choisir d’avoir une discussion franche et sincère qui recensera vos meilleurs moments passés ensemble, et qui expliquera finalement que la relation ne fonctionne pas, ou plus.
Parfois, tout ne se passe pas comme prévu : « la situation peut se retourner et l’ami.e nous fait culpabiliser. Alors on persévère, on garde le cap et on se rappelle pourquoi on a pris cette décision. On tient bon. Ce n’est pas agréable pour lui ou elle mais c’est ce qu’il y a de plus sain pour nous. On se dit que cela l’aidera peut-être à grandir », poursuit le docteur en psychologie.
Les amitiés saines, c’est bon pour la santé
De nombreuses études ont montré comment l’amitié pouvait affecter la santé mentale, peu importe l’âge.
En 2020, une étude publiée dans le Journal de la personnalité et de la psychologie sociale avait montré que “le lien entre les relations sociales des gens et leur niveau d’estime de soi est vraiment réciproque à tous les stades de développement tout au long de la vie.”
Mais l’amitié semble affecter davantage la santé mentale et physique des femmes. Une étude, publiée en 2019 dans le Journal of American College Health a révélé que “l’instabilité de l’amitié prédisait des symptômes dépressifs”, notamment chez les jeunes femmes.
Pour finir, une étude publiée en 2014 dans la National Library of Medicine a dévoile, elle, que “des interactions sociales négatives étaient associées à un risque accru d’hypertension chez les femmes.”
« Nos amitiés douloureuses et difficiles nous mettent en relief les bonnes amitiés et nous les font savourer davantage. Elles aident au moins à mettre en évidence les amitiés saines, équilibrées et les gens qui nous respectent et nous aiment vraiment », conclut Saverio Tomasella.
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