Elle suit le corps de la reine Elizabeth II depuis son décès le 8 septembre 2022 : la couronne impériale d’État n’a pas quitté son cercueil et repose encore sur celui-ci à l’aube du jour de ses funérailles. Faisant partie de la collection publique des Joyaux de la Couronne elle n’appartient pas à la Reine. The Guardian du 17 septembre 2022 a détaillé l’histoire des pierres qui la composent.
Des milliers de gens se sont inclinées devant elle cette semaine. Ce n’est pas que de la reine Elizabeth II dont il s’agit, mais également de la magistrale couronne posée simplement sur son cercueil, dont le nom complet est « couronne impériale d’État ». Fabriquée par Garrad & Co, le joallier de la Couronne, l’exemplaire qui accompagnera Elizabeth II jusqu’aux dernières minutes précédant son inhumation a été créée en 1937 pour le couronnement de George VI, le père de la reine Elizabeth II, à l’identique par rapport aux précédentes. Moins lourde que celle de George V, elle a été portée par George VI et sa fille à chaque ouverture de session parlementaire. Elle ne doit pas être confondue avec la couronne de saint-Edouard, celle qui est apposée sur la tête du monarque lors de son couronnement. Pesant 910 grammes, elle est garnie d’une toque de velours pourpre entourée d’une bande d’hermine, et surtout de 2868 diamants, 17 saphirs, 4 rubis, 11 émeraudes et 269 perles, comme l’explique The Guardian dans son édition du 17 septembre 2022.
Le plus vieux bijou présent sur la couronne est le saphir situé tout en haut de l’objet : le saphir de St Edward. Il aurait d’abord été enterré en tant que bague avec le roi Edward le confesseur en 1066, puis récupéré par la Couronne après avoir été déterré 100 ans plus tard. L’un des quatre rubis composant la couronne, est particulièrement précieux et situé juste sur le devant : pesant 170 carats il est réputé être arrivé dans la famille Tudor, après avoir été retrouvé sur le casque de Richard III lorsqu’il est mort pendant la bataille de Bosworth. En ce qui concerne les perles, leur origine n’est pas certaine : d’aucuns pensent que celles qui sont situées sur les deux arches qui forment la croix, proviennent de la collection privée de la reine Mary reine d’Écosse, qu’elle portait en boucles d’oreille. Enfin l’énorme diamant qui orne la base de la couronne impériale est estimé à 317,4 carats : il est issu, avec son « frère jumeau » serti dans le sceptre impérial de la Reine, du plus gros diamant brut jamais découvert : le Cullinan. Une pierre découverte en 1905, d’une exceptionnelle pureté, qui constitue l’un des plus beaux joyaux de la Couronne britannique. La couronne impériale d’État et le sceptre sont habituellement conservés à la Tour de Londres. Seules trois personnalités sont autorisées à toucher l’objet : le monarque, l’archevêque de Cantorbéry et le joaillier de la Couronne évidemment.
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La reine Elizabeth II n’emportera pas la couronne dans sa tombe
Si la couronne impériale et le sceptre font partie des joyaux de la Couronne et resteront à la Tour de Londres jusqu’à leur utilisation par le roi Charles III, la reine Elizabeth II devrait se faire enterrer avec quelques possessions privées, ayant une certaine valeur sentimentale pour elle. Ce lundi 19 septembre, après une cérémonie religieuse en la cathédrale de Westminster à Londres, elle sera inhumée avec quelques bijoux : selon l’experte royale Lisa Levinson du Natural Diamond Council, la Reine devrait être enterrée avec une simple paire de boucles d’oreilles et son alliance. Ce choix d’être enterré avec peu de bijoux est cohérent avec la personnalité d’Élizabeth II selon Lisa Levinson. « Sa Majesté est une femme incroyablement humble dans l’âme« , rappelle l’experte royale.
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Crédits photos : Agence / Bestimage
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