La hausse des prix de l’énergie pousse de nombreux agriculteurs à ne plus chauffer leur serre. Résultat, tomates, laitue et concombre risquent de manquer dans nos rayons cet hiver.
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Moutarde, huile, beurre, sapin… Pas une semaine ne passe sans qu’un nouveau risque de pénurie ne soit annoncé. D’après un article paru dans le journal économique Financial Times, les salades, tomates et autres concombres pourraient bien être les prochains sur la liste.
Des coûts de production trop élevés
Cultivés sous serre chauffée en hiver, ces fruits et légumes pourraient bien être eux aussi victime de la crise énergétique. Avec la hausse des prix de l’électricité et notamment ceux du chauffage, les agriculteurs voient leurs factures grimper. Dans l’enquête publiée par Financial Times, Tony Montalbano, producteur de légumes dans le sud-est de l’Angleterre, affirme que sa facture d’énergie est cinq fois plus élevée que l’an dernier. Ce phénomène pousse de nombreux agriculteurs, situés notamment aux Pays-Bas, à réduire voire arrêter leurs productions dans les serres chauffées. « Les cultures qui nécessitent un chauffage intensif dans les climats froids, comme les concombres, les tomates et les laitues, sont les plus directement touchées », peut-on lire dans le quotidien britannique.
Si cette nouvelle risque de déplaire aux amateurs de crudités, elle pourrait bien avoir un impact positif sur l’environnement. Selon une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), une tomate produite sous serre chauffée émettrait, avec 2,2 kg de CO2 pour un kilo de tomates, sept fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate produite en France en saison et près de quatre fois plus qu’une tomate importée d’Espagne. C’est pourquoi depuis 2019, les tomates, poivrons, courgettes et autres concombres issus de l’agriculture biologique et cultivés sous des serres chauffées ne peuvent plus être commercialisées pendant l’hiver en France. Bio ou non, il sera donc difficile de mettre la main sur des tomates cette année !
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