- Tous les vendredis, 20 Minutes propose à une personnalité de se livrer sur son actualité dans son rendez-vous 20 Minutes avec…
- Bilal Hassani profite de son arrivée dans le jury de Danse avec les Stars, ce vendredi 9 septembre sur TF1, pour évoquer ses nombreux projets pour l’année à venir.
- Il se félicite de voir l’accueil du public de plus en plus favorable à la diversité et espère que ce mouvement se poursuive.
Plein d’ambition, Bilal Hassani se prépare à une rentrée chargée. Le représentant de la France à l’Eurovision en 2019 revient sur le petit écran ce vendredi où il passe derrière la table du jury de Danse avec les Stars, après avoir atteint la finale de l’émission de TF1 l’an dernier. Il prépare aussi la sortie de son troisième nouvel album, Théorème, qui sortira le 7 octobre prochain.
Son nouveau rôle de jury, la diversité dans les médias et les choix artistiques pour son nouvel album sont au cœur de l’entretien que cet artiste plus que jamais protéiforme a accordé à 20 Minutes.
Vous enfilez le costume de juré de Danse avec les Stars cette saison, vous n’appréhendez pas trop ?
Pas tant que ça. Je n’y vais pas avec la prétention de dire que j’ai les mêmes attentes techniques que Chris Marques, mais il est toujours là, on sera complémentaires. Les gens ne savent pas que j’écris et co-chorégraphie tous mes clips et concerts et que je suis au conservatoire depuis que j’ai 5 ans. J’ai dansé toute ma vie même si je ne suis pas un danseur professionnel. On ne demande pas à tout critique culinaire d’être un chef dans un restaurant étoilé. Je vais essayer de donner mon regard artistique et d’aiguiller chaque candidat vers la réussite au niveau de l’interprétation.
Quels enseignements tirez-vous de votre participation à l’émission l’an dernier ?
Danse avec Les Stars m’a apporté une rigueur que je n’avais plus, c’était un vrai exercice d’endurance. Ce qui m’a plu c’est de participer à écrire l’histoire de l’émission en France en dansant avec un homme mais surtout en le faisant oublier très vite. Les gens ont été assez surpris de mes performances, au-delà de la personne avec qui je dansais. Je voulais que toutes celles et ceux qui avaient besoin de voir quelqu’un comme moi à la télé puissent me voir et je pense que beaucoup se sont reconnus à travers moi… Je me suis éclaté à tel point que sur la fin, je disais « à l’année prochaine » à tout le monde alors que je ne savais pas que je serai encore là. On va dire que c’est la loi de l’attraction (rires).
Cette année, Clémence Castel dansera avec une femme. C’est une nouvelle victoire pour vous ?
J’ai vachement hâte de voir ce qu’elle va proposer. C’est logique que les stars puissent aller là où elles se sentent le plus à l’aise sur le parquet, comme j’ai pu le faire. Ce qui est bien quand on ouvre des portes, c’est de ne pas les refermer derrière soi. Aux États-Unis, le premier couple de même sexe n’est apparu qu’à la trentième saison, nous n’en sommes qu’à la douzième en France, on n’est pas si en retard que ça.
N’est-ce pas aussi un signe d’acceptation d’une plus grande diversité dans les médias ?
C’est vrai. De mon côté, l’accueil est plus chaleureux à chaque fois qu’une de mes nouvelles aventures commence. Au moment où je suis arrivé, les personnalités ouvertement LGBTQIA+ étaient peu nombreuses, alors quand ça avance, c’est une victoire. Mais ça se passe vraiment au-delà de moi car en ce moment, de super émissions émergent et font apparaître d’incroyables créatures qui cassent les codes et qu’on adore.
Malgré tout, vous êtes encore la cible de très vives critiques, comment vous protégez-vous ?
Je suis entouré par une équipe qui fait très attention à ma santé mentale et mon bien-être. Comme l’an dernier, je ne me laisserais pas avoir dans le jeu des réseaux sociaux. Je suis sur les réseaux sociaux depuis 7 ans et je sais que tout le monde n’est pas toujours content, c’est comme ça. Alors je me concentre sur ce que je sais faire : écrire des chansons, les chanter, monter des spectacles, et puis être dans l’artistique.
Avec la sortie de votre nouvel album le mois prochain, l’année s’annonce intense pour vous.
Le planning 2022-2023, c’est une grosse rentrée pour moi. J’espère être le raz-de-marée de la France. De grandes choses arrivent pour moi avec l’album, un spectacle au Crazy Horse le 28 septembre, un spectacle à la Gaïté lyrique le 14 décembre qui annonce peut-être une tournée. Je me suis assez reposé. Le dernier album est sorti en 2020, j’ai eu deux ans de calme donc je suis très en forme et prêt à être au four et au moulin.
Comment avez-vous abordé l’écriture et la composition de Théorème ?
L’album a été mon thérapeute. Sans le savoir j’avais besoin de me réécrire et de savoir où j’allais aller pour la suite. J’ai pris plus de temps sur les textes, sur la composition avec GrandMarnier de Yelle. L’album parle de reconstruction, d’écrire son propre nombre d’or et de trouver l’équation parfaite pour soi. Dans la production, il ne ressemble à rien en ce moment en France. Le point final de la création de ce disque m’a ouvert énormément de portes que je n’avais pas imaginées, dont ce rôle de juge dans Danse avec les Stars. Il y a aussi du cinéma et beaucoup de belles choses qui sont en train de s’écrire.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Je connais ma trajectoire. Et je pense qu’on vit dans un monde et une génération où tout va vite. Ce qui me fera tirer mon épingle du jeu c’est d’avoir un objectif final. En attendant je fais le plus que je peux pour exister artistiquement, médiatiquement ou non. J’écris énormément pour les autres, je fais du développement artistique, je travaille aussi étroitement dans la mode, notamment avec Jean Paul Gaultier. Je suis un peu hyperactif et ce n’est pas du tout pour être sous les spotlight, même si j’y vais pour le plus gros spotlight à la fin.
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