- Andréa Bescond et Eddy de Pretto sont tous les deux membres du jury de la Révélation pour cette 48e édition du festival de Deauville.
- Ils semblent très complices mais surtout prêts à défendre les couleurs de leur film favori.
- La palmarès promet d’être révélé ce samedi soir.
Au moment où vous lirez ces lignes, l’actrice réalisatrice Andréa Bescond et le compositeur interprète Eddy de Pretto seront en train de délibérer pour le prix de la Révélation du Festival de Deauville. Très complice, le duo de jurés semble partager beaucoup de goûts en matière de cinéphilie. Tous deux sont notamment fans de Forrest Gump de Robert Zemeckis avec Tom Hanks et de Truman Show de Peter Weir avec Jim Carrey.
« On a été élevés avec des blockbusters, des gros machins ultra-produits avec des superhéros, confie Eddy de Pretto. Mais à Deauville, on a plaisir à voir des longs métrages américains qui vont au-delà de ces sujets en évoquent les vraies conditions de vie de la population. » Cette tendance est très notable en 2022 où les films plongent dans les difficultés que rencontrent les Américains au quotidien. « Il y a aussi des questionnements sur l’enfance et l’adolescence dans un monde qui commence à être précaire pour beaucoup, insiste Andréa Bescond. C’est le point commun de nombreux films que nous avons vus. »
Premiers films et cinéastes confirmés
L’aspect anthropologique des œuvres projetées n’est pas le seul intérêt que le duo a trouvé à la sélection. « C’est passionnant de voir tous ces films à la suite, relève Eddy de Pretto, car on peut comparer les différentes techniques de narration et comprendre à quel point il est difficile de maintenir un bon rythme sur la durée d’un long-métrage. Pour un musicien comme moi, c’est instructif ». Andréa Bescond renchérit : « Voir treize films en une semaine, c’est comme une formation intensive en réalisation. Ça donne des pistes pour son propre cinéma. »
Les deux jurés ont également vu des films présentés en avant-première comme Armageddon Time de James Gray ou la Palme d’or 2022, Sans filtre de Ruben Ostlund. « En comparant ces œuvres de réalisateurs confirmés avec celles de jeunes cinéastes, on remarque davantage leur maturité » , insiste Eddy De Pretto. S’ils déplorent qu’on n’ait vu aucun couple homosexuel dans les films en compétition, Andréa Bescond et lui se félicitent de la diversité des productions présentées mettant en scène beaucoup de femmes fortes. « Les choses évoluent de façon positive. Il y a beaucoup d’envie et de talent chez les cinéastes et ça fait du bien de voir ça », martèle Andréa Bescond. C’est effectivement ce qu’on retient de la sélection.
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