Dans un long portrait consacré au président du PS, Olivier Faure, le quotidien Libération est revenu sur les relations entre ce dernier et la maire de Paris, Anne Hidalgo. Des relations plutôt complexes.
On le sait, les relations entre Anne Hidalgo et Olivier Faure sont loin d’être au beau fixe. Et ce n’est pas nouveau. Elles se sont détériorées depuis l’élection présidentielle et les législatives qui ont suivi. La raison ? Le score de la maire de Paris au premier tour le 10 avril, 1,75 %, un score particulièrement bas pour une candidate du Parti socialiste. De plus, ses propositions de candidats pour les législatives n’ont pas été prises en compte par le président du PS. Un coup dur pour l’édile qui n’avait vu aucun de ses adjoints être investi.
« Pour nous, c’est désormais un non-sujet », avait alors assuré un proche d’Olivier Faure au Parisien mi-août. Élu à la tête du PS en 2018, le député de Seine-et-Marne n’a pas un parcours linéaire au sein de son parti. À l’aube de l’élection présidentielle, certains l’accusent de mener le PS à sa disparition en plaidant pour l’union de gauche. Lui s’inquiète de la candidature de la maire de Paris. Il dira même après coup : « Je ne comprenais pas ce qu’elle faisait, son récit était centré sur notre histoire plus que sur ce qu’il y a à construire. »
Une élection par défaut
Quand il devient président du PS, Olivier Faure est le second couteau, Najat Vallaud-Belkacem avait été pressentie avant de refuser la fonction. « Ça a été dur », explique-t-il dans les colonnes de Libération de ce 4 septembre, avant de préciser : « Pour eux, j’étais le petit chose. Beaucoup considéraient que j’étais là par effraction, que j’étais une anomalie. » Les grands bonnets du parti, comme François Hollande, ne l’apprécient pas. Anne Hidalgo en fait partie.
Cette dernière se dira qu’Olivier Faure n’est pas à son niveau. « On va le foutre dehors », s’exclame-t-elle après quelques mois. « Elle l’a traité comme un gamin, comme l’aurait fait Hollande ou Cazeneuve », raconte Luc Broussy, président du Conseil national du PS, le Parlement du parti. Pour Pierre Jouvet, secrétaire national au PS, l’explication de ce rejet est simple : « Dans un univers brutal, il a une douceur étonnante. C’est peut-être pour ça qu’il a été méprisé : il est trop normal. » Pour ses proches, c’est simplement que tout « lui glisse dessus. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage
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