Éric Ciotti rhabillé pour l’hiver : “Pas assez charismatique avec son physique”

L’annonce vendredi soir de la candidature de Bruno Retailleau à la présidence du parti Les Républicains bouleverse le duel initialement prévu entre Eric Ciotti et Aurélien Pradié. Les soutiens du président du groupe au Sénat sont déjà au front et taclent le député des Alpes-Maritimes sur son charisme et son physique.

En politique, tous les coups sont permis et ce n’est pas l’élection du nouveau président du parti Les Républicains en décembre prochain qui prouvera le contraire. La campagne débute ce week-end au campus des jeunes LR, à Angers et l’événement est crucial pour le parti, fragilisé par son faible score à la présidentielle. Ils sont plusieurs cadres à alerter sur la nécessité du bon déroulement de cette élection. « Si on rate cette marche, on risque de disparaître et pas seulement des métropoles » met en garde dans les colonnes de Libération la vice-présidente LR, Agnès Evren. Jusqu’à vendredi, les choses se déroulaient plutôt bien, un duel équitable se profilait entre Eric Ciotti et Aurélien Pradié, une ligne conservatrice et radicale pour le premier, et un projet social pour le second. C’est l’annonce vendredi soir de la candidature du président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau qui a rebattu les cartes.

« Cette élection ne doit pas se transformer en face-à-face entre deux camps qui joueraient la surenchère. Un choc frontal pourrait nous briser », alerte Bruno Retailleau au Figaro. Libéral et conservateur, il se présente comme plus proche que Pradié des adhérents, et moins extrême que Ciotti. « Retailleau n’est pas en désaccord de fond avec lui, mais il pense que Ciotti a un problème d’image. Trop bouillant, trop sudiste avec son accent, pas assez charismatique avec son physique » confie à Libération un poids lourd du parti. Voilà une pique qui ne devrait pas plaire au député des Alpes-Maritimes, favori dans les sondages.

Virginie Calmels, sa candidature rejetée par le parti LR

Les Républicains affirment vouloir une élection sans esclandres, mais le rejet de la candidature de Virginie Calmels a plongé la suite du scrutin dans l’incertitude. L’ancienne numéro 2 des Républicains avait reçu une fin de non-recevoir pour réadhésion trop tardive au parti, selon le site Politico. Elle conteste cette décision depuis : « J’ai bien conscience que mon profil de femme chef d’entreprise qui ne vit pas de politique dérange et que je viens bousculer un scénario bien huilé écrit d’avance. » Avant d’ajouter : « Mais je n’imaginais pas qu’ils soient capables de telles manœuvres ».

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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