Annie Cordy, morte il y a deux ans : l’amour fou, ses dessous et un regret immense

Annie Cordy a rendu l’âme il y a deux ans, dans le Sud de la France… Son coeur a lâché après avoir tant donné. Hommage en images à une artiste infatigable : danseuse, meneuse de revue, chanteuse d’opérettes, clown de la Variété, star télé, immense actrice de Cinéma… Et femme d’un seul homme qui aurait rêvé d’être mère…

Annie Cordy : une jeunesse bruxelloise 

La petite Léonie Cooreman (son vrai nom) voit le jour le 16 juin 1928 à Laeken, commune rattachée à la ville de Bruxelles en Belgique. Elle grandit près de son frère aîné Louis et de sa sœur Jeanne. Fille de menuisier, c’est sa mère qui lui donne goût à la musique et qui l’inscrit au cours de danse réputé des sœurs Ambrosini à l’âge de 8 ans.

La jeune Léonie révèle ses talents : elle apprend le solfège et le piano puis participe à plusieurs concours dès 1944 où elle se met en scène dans des numéros chantés et dansés.

Quatre ans plus tard en 1948, la jeune femme enregistre déjà son premier 78-tours dans lequel elle reprend les succès populaires. Douée, elle est engagée au Bœuf sur le Toit, cabaret à Bruxelles.

Pétillante et dynamique, elle est remarquée en 1950 par Pierre-Louis Guérin le directeur artistique du célèbre cabaret parisien le Lido. Liane svelte et entrainante au sacré brin de voix, elle quitte son pays natal pour la capitale française et devient meneuse de revue

A 22 ans, tout commence à Paris pour celle à qui la vit sourit et qui se fait désormais appeler Annie Cordy !

Débuts d’Annie Cordy : opérettes, music-hall et tubes

Annie Cordy fait ses premiers pas dans le monde de l’opérette en 1952 aux côtés de Bourvil  et George Guétary dans La Route Fleurie. En parallèle, Annie Cordy rencontre le succès avec ses premières chansons Les Trois Bandits de Napoli, Bonbons Caramels, ou encore La Ballade de Davy Crockett.

En 1955, c’est déjà la consécration pour la vedette qui se produit à l’Olympia et à Bobino. La Belge est même invitée à chanter pour les fiançailles de Grace Kelly et du Prince Rainier II de Monaco… Rien que ça !

Annie enchaîne les succès entre les années 70 et 80T’as vu Monte Carlo (1969), Hello, Dolly ! (1972), La Bonne du Curé (1974), Nini la Chance (1976), Tata Yoyo (1981), Cho Ka Ka O (1985) Demandée sur tous les plateaux télés, des Carpentier à Michel Drucker, la chanteuse se prête volontiers au jeu du spectacle et confirme ainsi son statut de star en Belgique et en France.

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Annie Cordy : l’appel du 7e Art

Rapidement, le grand écran réclame la géniale Annie Cordy. Alors qu’elle brille dans sa carrière musicale, Nini apparaît dans le film Si Versailles m’était Conté de Sacha Guitry en 1954 puis dans Poisson d’Avril en 1954 où elle donne la réplique à Bourvil et Louis de Funès.
D’abord choisie pour des rôles comiques, Annie Cordy va bluffer le cinéma en jouant dans Le Passager de la Pluie de René Clément en 1970 sous les traits d’une mère alcoolique, puis avec avec Jean Gabin et Simone Signoret dans Le Chat, long-métrage de  Pierre Granier-Deferre, où elle interprète une prostituée en 1971. 

Adepte de la Variété, clown glamour, cette show-girl aime surprendre… Après avoir démontrer l’étendue de ses capacités, elle se tourne vers un tout autre public en donnant sa voix à Grand-mère Feuillage dans le Disney Pocahantas. Dans les années 2000, elle fera ensuite quelques apparitions populaires, comme dans La Vengeance d’une Blonde en 1994 et Disco avec Franck Dubosc en 2009. 

Amour fou avec François-Henri Bruno

Si Annie Cordy vit une véritable histoire d’amour avec le public, elle partage également sa vie avec son époux et manager François-Henri Bruno, de 17 ans son aîné. Elle l’a rencontré lors de son arrivée à Paris en 1951…  Le couple convole en justes noces en 1958 à la mairie de Bièvres, et s’installe dans une belle maison, La Roseraie. Les amoureux concilient carrière et amour pendant 40 ans mais n’accueillent aucun enfant…

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    Entre textes bouleversants, applaudissements et chansons : fans, proches et célébrités ont fait leurs adieux à Annie Cordy, samedi 12 septembre, à Cannes. Lors de ces funérailles, tous ont salué la mémoire de Nini, l'immense artiste tant aimée du public…

Le seul regret d’Annie Cordy : ne pas avoir donné la vie

Interrogée en 2015 par L’Express, l’artiste était revenue sur le sujet de la maternité. A la question « Comment se fait-il, chère Annie, notre grand-mère à tous, que vous n’ayez pas d’enfant ? », elle avait simplement répondu : Parce que je ne pouvais pas en avoir, pardi ! Vous pensez bien que si j’en avais eu, je ne les aurais pas jetés ! »  Voilà qui est dit…

A la mort de son mari en 1989, la chanteuse a pu compter sur le soutien de sa nièce Michèle Lebon, surnommée Mimi, qui l’a suivie lors de son déménagement dans le Sud de la France. « J’ai une chance inouïe, ça fait douze ans qu’elle vit avec moi, que je me repose sur elle. J’ai quelqu’un à côté de moi sur qui je peux compter, j’ai une fin de vie exceptionnelle« , avait alors déclaré Annie Cordy à Ici Paris en 2015.

Anoblissement et honneurs

Devenue vedette populaire, Annie Cordy est anoblie des mains du roi de Belgique Albert II et reçoit le titre de baronne en 2004. Elle choisit ses armoiries, un épi de blé et deux masques de théâtre dans un grand losange rouge, entouré de deux lions sur les côté et d’une couronne sur le dessus et prend pour devise « La passion fait la force ». En 2018, le parc près de la gare de Laeken, sa ville d’origine, est renommé « Parc Annie Cordy ». Une merveilleuse étoile brille désormais au dessus des arbres…

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