« On voulait Najat Vallaud-Belkacem comme chroniqueuse dans "22h Max" »

  • Maxime Switek anime 22h Max sur BFMTV, du lundi au jeudi, de 22h à minuit.
  • Roselyne Bachelot rejoint l’équipe de l’émission cette saison. « Elle est un puits de science et de bonne humeur. On a fait des réunions préparatoires, elle est à bloc, enjouée, elle a fait l’unanimité dans l’équipe avec sa personnalité solaire », affirme Maxime Switek.
  • Najat Vallaud-Belkacem, autre ancienne ministre, devrait elle aussi apparaître dans l’émission dès la semaine prochaine. « On a pas mal parlé avec elle, avance Maxime Switek. Elle peut nous amener ses connaissances, ses compétences, son expérience et puis parler de là où elle est aujourd’hui – elle est présidente de France-Terre d’asile. On voulait vraiment l’avoir avec nous. Elle veut voir, elle veut tester pour être sûre. »

« C’est un luxe incroyable de pouvoir s’inscrire dans la durée », nous glisse Maxime Switek. Le journaliste a fait sa rentrée, la semaine dernière, pour une troisième saison de 22h Max, du lundi au jeudi, entre 22h et minuit, sur BFMTV. Il dit être « en pleine forme » et met en avant sa nouvelle équipe « toute fraîche et motivée ». Parmi les nouvelles têtes du soir, deux anciennes ministres sont annoncées : Roselyne Bachelot et Najat Vallaud-Belkacem.

Sur quels critères avez-vous recruté les nouveaux chroniqueurs ?

On a organisé un grand casting dans toute la France… Non, je rigole (rire). Les critères de choix étaient à la fois simples et compliqués. On voulait des gens compétents, de bonne humeur, venant d’horizons différents les uns des autres. Le but, pour constituer une bonne tablée du soir c’est, comme pour un dîner à la maison, d’avoir des personnes qui ne sont pas d’accord, mais qui, malgré leurs désaccords seraient partants pour aller boire un verre ensemble après l’émission. Il faut qu’il y ait du débat, que cela soit animé entre eux, mais que cela reste correct, dans la bonne humeur, parce que je pense que c’est pour ça que le public vient nous voir, en sachant que ce sera sérieux et détendu.

Pauline Simonet et Antonin André sont présents tous les soirs…

Pauline Simonet était notre correspondante aux Etats-Unis. Elle revient en France et connaît par cœur les questions internationales. Antonin André est un ancien chef du service politique d’Europe 1, j’avais travaillé avec lui à l’époque. Il a des compétences en analyses politiques. Selon les jours, des éditorialistes se joignent à eux. On est ravi que Roselyne Bachelot nous rejoigne cette année. Elle fera sa première ce mercredi soir. Elle nous amènera ses connaissances politiques, historiques, culturelles, en matière de santé. Elle est un puits de science et de bonne humeur. On a fait des réunions préparatoires, elle est à bloc, enjouée, elle a fait l’unanimité dans l’équipe avec sa personnalité solaire.

Selon nos informations, Najat Vallaud-Belkacem, qui fut ministre de l’Education nationale durant le mandat de François Hollande, rejoint aussi l’équipe. Cela a été difficile de la convaincre ?

On a pas mal parlé avec elle effectivement. Elle aussi peut nous amener ses connaissances, ses compétences, son expérience et puis parler de là où elle est aujourd’hui – elle est présidente de France-Terre d’asile. Elle travaille sur des sujets qui résonnent avec l’actualité. On voulait vraiment l’avoir avec nous. Elle veut voir, elle veut tester pour être sûre. Elle aurait dû faire sa première hier [mardi], mais elle a eu un empêchement, sa première, ce sera la semaine prochaine logiquement.

Vous veillez à un équilibre gauche – droite ?

Le but, c’est de créer du décalage en plateau, que les gens ne soient pas forcément d’accord, qu’ils viennent d’horizons différents pour que les téléspectateurs se retrouvent dans ce qui peut être dit à l’antenne. On veille aussi à avoir un plateau paritaire, j’y tiens. Tous les soirs avec moi j’ai deux hommes et deux femmes ou trois femmes et un homme. Cet équilibre-là est important. On a autant de femmes que d’hommes qui nous regardent sur BFMTV, donc il faut qu’on leur ressemble, c’est la moindre des choses.

Vous parliez du climat « détendu » que vous souhaitez instaurer dans l’émission. Mais est-ce jouable lorsque des sujets clivants sont évoqués ?

On ne peut pas mettre de la détente partout, ni du sourire dans tous les sujets, c’est évident. Après, l’atmosphère globale, dans le pays et dans le monde, est lourde en ce moment alors, quand on le peut, on se permet de traiter les sujets sérieusement sans forcément se prendre au sérieux. J’ai une inclinaison naturelle au sourire, j’essaie de transmettre ça, mais je pense que les téléspectateurs savent aussi qu’on est rigoureux et précis sur les infos.

Mardi soir, l’annonce du décès de Mikhaïl Gorbatchev est tombée après 22h. Vous avez dû abandonner le sommaire prévu pour traiter cette information majeure. C’est le genre d’adrénaline que vous aimez ?

On fait ce métier pour vivre ces moments-là à l’antenne. Evidemment, on ne souhaite la mort ou le tragique pour personne mais, quand ces événements arrivent, on sait à BFMTV qu’on est armés pour les vivre. Quand je suis arrivé à la chaîne, on m’a dit : « Tu verras, c’est une espèce de gros Boeing qui, quand surviennent ces événements, prend son envol. Tu es porté, poussé par toute la rédaction. » C’est exactement ça. Hier soir, on a vu qu’on ne s’était pas trompé dans notre nouveau casting. Pauline Simonet connaît les questions internationales par cœur, elle était parfaitement armée pour improviser, parce qu’il faut un peu jongler quand on découvre l’information. Antonin André a recontextualisé avec les relations Mitterrand – Gorbatchev, et puis Ulysse Gosset et les consultants sont venus nous prêter main-forte. Moi, mon rôle, il est minimal dans ces moments-là, il est simplement de distribuer la parole. Ce sont les personnes autour de moi qui amènent l’information et leurs connaissances.

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