Huit ans de prison requis contre Shakira pour fraude fiscale

Une star bientôt derrière les barreaux ? Le parquet de Barcelone a annoncé vendredi qu’il demanderait plus de huit ans de prison pour fraude fiscale contre Shakira, qui refuse tout accord et se dit prête à aller au procès. Dans son acte d’accusation, que l’AFP a pu consulter, le parquet indique, par ailleurs, qu’il réclamera près de 24 millions d’euros d’amende à la chanteuse, accusée d’avoir soustrait 14,5 millions d’euros au fisc espagnol entre 2012 et 2014. La justice doit maintenant décider de la tenue d’un procès et de sa date.

Shakira, qui clame son innocence, a fait savoir mercredi qu’elle refuserait de sceller un accord avec le parquet, disant préférer la tenue d’un procès à cette procédure de plaider-coupable. Selon ses avocats, la possibilité de parvenir à un accord reste toutefois ouverte jusqu’à l’ouverture de l’audience devant un tribunal de Barcelone, alors que le renvoi formel en justice de la star, âgée de 45 ans, n’a pas encore été prononcé.

La chanteuse, qui dénonce une « violation totale de ses droits » et des « méthodes abusives » de la part du parquet, est « confiante dans le fait que la justice lui donnera raison », avaient indiqué ses conseils mercredi dans un communiqué.

Un abandon des poursuites refusé

Le parquet accuse l’interprète de Waka Waka d’une fraude fiscale de 14,5 millions d’euros sur les années allant de 2012 à 2014. Selon l’accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, année où sa relation avec le footballeur du FC Barcelone  Gerard Piqué a été rendue publique, mais avait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu’en 2015.

Les avocats de Shakira estiment pour leur part que jusqu’en 2014, la plus grande part de ses revenus provenait de ses tournées internationales et qu’elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays. En mai, un tribunal de Barcelone avait rejeté un recours de la chanteuse qui réclamait un abandon des poursuites.

Le nom de Shakira figure parmi ceux cités dans les Pandora Papers, une vaste enquête publiée fin 2021 par le Consortium international des journalistes d’investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale.

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