“Une blessure personnelle” : Nicolas Sarkozy déçoit (encore) à droite

En se détournant de sa famille politique pendant la présidentielle, Nicolas Sarkozy a agacé les siens. Aux législatives, s’en est de trop pour l’un d’entre eux quand l’ancien président affiche son soutien à un autre candidat. Dans les colonnes de France Dimanche du 24 juillet, l’intéressé se confie sur cette « blessure ».

Éric Ciotti ne s’en cache plus : il veut concourir à la présidence des Républicains les 4 et 11 décembre prochains. Après avoir soutenu Valérie Pécresse dans sa course à l’Élysée, le député des Alpes Maritimes est « prêt à relever le défi et très déterminé ». Sur le « chemin de l’audace et du courage », il tourne « définitivement » la page avec Nicolas Sarkozy. L’élu lui reproche d’avoir soutenu l’une de ses adversaires aux législatives : « C’est une blessure personnelle, bien sûr », confie Éric Ciotti au Journal du Dimanche, de ce 24 juillet. Face aux choix de l’ancien président de la République, l’heure est venue pour la droite « d’assumer de rompre ce lien de dépendance ».

À droite, le député de 56 ans n’est pas le seul à reprocher à Nicolas Sarkozy son manque de soutien envers sa famille politique. La première à lui en vouloir : la candidate déchue à la présidentielle. Tout au long de sa campagne, l’ancien chef des Républicains regardait vers Emmanuel Macron. À sa défaite au premier tour, il lance sur Valérie Pécresse : « Je l’avais dit, elle n’est pas sympathique. Ça ne date pas d’hier, peut-on lire dans les colonnes du Canard Enchaîné. Il faut être sympathique pour avoir une chance d’être choisi par les Français« .

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Cette autre figure de la droite « blessée » par Nicolas Sarkozy

Avant de marteler : « En plus, Valérie sait ce qu’elle me doit et, pourtant, elle n’a retenu de moi que le Kärcher. Je vaux quand même mieux qu’un Kärcher ». Vexée, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche refuse le don que lui fait Nicolas Sarkozy pour couvrir ses frais de campagne. « Elle a été blessée d’avoir été ridiculisée pendant la campagne », assure une source au Parisien. À ses yeux, c’est lui qui a « saboté » ses chances d’accéder au second tour et peut-être même à l’Élysée.

Ce à quoi, le principal intéressé répond en interne : « Elle a fait une mauvaise campagne, rien n’allait dans sa stratégie, elle n’a écouté personne. On peut me reprocher des choses, mais moi, au moins, je n’ai pas 4,75 % inscrit sur mon front ». Sa mésentente avec la présidente du Conseil régional d’Île-de-France, lui coûte même son amitié avec Brice Hortefeux. Dans Le Canard Enchaîné, l’ancien ministre de l’Intérieur et de l’Immigration rompt avec lui en lançant : « Elle a bien fait de refuser les 2 000 euros de Nicolas ».

Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

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