Élisabeth Borne pas épargnée : “Elle n’a pas de leçon à donner”

Bruno Retailleau, chef de file des Républicains au Sénat, s’est confié ce dimanche 17 juillet dans les pages du Journal du Dimanche. L’élu étrille Élisabeth Borne et compte profiter de la déroute du gouvernement pour faire entendre la voix de son parti, majoritaire au sein de la chambre haute du Parlement.

Bruno Retailleau continue d’affirmer sa méfiance à l’égard du parti présidentiel. Le principal représentant des Républicains au Sénat, où le groupe est majoritaire, a de nouveau fait part de son scepticisme ce dimanche 17 juillet, dans une interview accordée au Journal du Dimanche. Celui qui a réitéré jeudi 14 juillet ses critiques de la « main tendue » par le chef de l’État à l’opposition, entend bien imposer la voix de son camp au sein de la chambre, comme à l’Assemblée nationale. Face à la déclaration d’Élisabeth Borne, qui a affirmé son intention de « [se] battre pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat », l’élu de Vendée se veut on ne peut plus clair. Pas question de céder après la déroute de l’exécutif à l’Assemblée, qui a vu son projet de loi sanitaire amputé de moitié lors de son passage dans l’hémicycle.

Pour Bruno Retailleau, il est « hors de question de rétablir l’article supprimé tel que le gouvernement l’avait rédigé ». Quant à la volonté d’Élisabeth Borne, qui semble compter sur le Sénat pour être le porte-voix du gouvernement : « Elle n’a pas de leçon de responsabilité à donner, ni à l’Assemblée nationale, ni au Sénat », tance-t-il. Et ce dernier de préciser qu’il continuera de suivre la ligne du Sénat, qui ne se plie ni à la « discipline macronienne », ni au « non » pavlovien. Le sénateur précise ensuite que, contrairement à l’interprétation d’Emmanuel Macron, ce refus net du texte porté par la majorité présidentielle n’est pas « un coup de chaud », mais bien le résultat de la « défiance qui s’est installée en deux ans de crise du Covid-19 » dans la population. « Nous n’accepterons donc que le strict nécessaire » afin de « protéger » les Français, a encore indiqué l’ancien président du conseil régional des Pays de la Loire.

>> PHOTOS – Élisabeth Borne : retour en images sur son évolution physique

Sur le paquet pouvoir d’achat, Bruno Retailleau pose deux conditions

Le chef des Républicains au Sénat n’est pas moins critique à l’égard du projet de loi sur le pouvoir d’achat. Une fois encore dans son entretien avec le JDD, Bruno Retailleau pose quelques conditions pour que le paquet pouvoir d’achat présenté par l’exécutif ait une chance de passer les portes du palais du Luxembourg : « Il faut des mesures d’encouragement du travail », estime-t-il, évoquant la défiscalisation des heures supplémentaires, qu’il souhaite voir accompagnée d’un rachat possible des RTT par les entreprises, « sur la base du volontariat ». Seconde « condition », poursuit l’élu, « La fin du ‘quoi qu’il en coûte’ » avec une « réduction des dépenses » du gouvernement. Comme première piste, Bruno Retailleau évoque la mise en place d’une « carte Vitale biométrique » afin de lutter contre « la fraude à la Sécurité sociale ». Un plan que l’élu LR compte bien faire valoir, considérant la majorité relative obtenue par Renaissance à l’Assemblée comme une occasion pour le Sénat de « peser dans la fabrique de la loi ».

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage

A propos de


  1. Bruno Retailleau


  2. Elisabeth Borne


  3. Emmanuel Macron

Autour de

Source: Lire L’Article Complet