1 H avec… Lola Marois : "Je suis totalement monogame"

Elle incarne le lieutenant Ariane Hersant à l’écran. Mais à la ville, madame Bigard est un électron libre, qui trace sa route sans se soucier un instant de ce que pensent les gens…

Public : Bientôt la fin de Plus belle la vie… Aucun regret ?

Lola : Ils vont me manquer, c’est certain ! C’est un choc de se dire que l’on ne va plus voir ses potes. Cette série n’est même pas du travail, c’est une famille. Mais j’adore me mettre en danger et me renouveler. Je déteste la routine… Ça va me permettre de me consacrer à mes autres passions.

Qui sont ?

Je vais bientôt sortir mon troisième single issu de mon futur EP, Lola, que j’écris et que je compose avec Jim Bauer, de The Voice. Et là, je suis sur l’écriture de mon troisième livre, qui devrait sortir l’année prochaine. Une romance qui s’appellera Un beau salop, et qui parlera, comme le premier, d’un amour tourmenté…

Comment organisez-vous votre vie de maman ?

J’ai la chance d’avoir deux nounous, et ma mère est très présente. J’avais 30 ans lorsque Jules et Bella sont nés, il y a dix ans, et j’ai fait le choix de mener de front ma carrière et ma vie de maman. C’est très dur, culpabilisant aussi. On loupe des moments… Mais j’essaie d’être là pour les événements importants et, l’avantage d’être intermittente, c’est que pendant les mois de pause, je leur consacre tout mon temps.

Est-ce que le papa, l’humoriste Jean-Marie Bigard, s’occupe d’eux ?

Énormément. Ces six derniers mois, j’ai tourné comme une malade parce que j’avais Plus belle la vie et un film avec Ahmed Sylla. Je dormais quatre heures par nuit. Du coup, Jean-Marie a mis de côté ses spectacles pour prendre le relais. C’est un excellent papa, et il est vraiment important pour moi qu’un parent soit toujours auprès d’eux.

Parce que vous n’avez pas eu cette chance…

Oui, mes parents ont divorcé quand j’avais 1 an. J’ai d’abord vécu une vie de bohème avec ma mère, ballottée de studio en studio, chassée par les huissiers… Puis, au collège, je me suis retrouvée chez mon père, dans son sublime appartement du 6e arrondissement. Entre-temps, j’ai vécu deux ans en Espagne, chez mes grands-parents maternels. Et au lycée, j’étais en pension en banlieue… Il y a beaucoup de personnes en moi !

Ça se traduit comment ?

J’ai un côté « petite princesse du 6e », comme mon papa qui est un dandy parisien, propriétaire des Bains. Mais par ma mère et ce que l’on a vécu, j’ai aussi ce truc un peu énervé, « rentre-dedans ». J’ai connu la galère et je ne me sens pas très à l’aise dans les univers trop policés.

À 24 ans, vous rencontrez Jean-Marie, qui en a alors 52. Qu’est-ce qui vous a fait craquer ?

On s’est rencontrés après l’un de ses spectacles, il ne me lâchait pas du regard ! Et il m’a invitée à dîner un soir, chez des amis. C’est là qu’on a eu le coup de foudre. Il y avait peut-être quinze personnes autour de nous mais on était seuls au monde. On était connectés, il me faisait rire et moi aussi. Je le trouvais beau, athlétique, mais surtout très fin d’esprit. Je n’ai pas du tout trouvé qu’il faisait vieux !

« Sur le Covid, j’ai demandé à Jean-Marie de se taire ! »

Comment a réagi votre entourage ?

Mon père, assez mal. Jean-Marie est plus vieux que lui ! Ça a été un peu long de lui faire admettre. Mais ma mère, très baba cool, l’a adopté tout de suite. Idem pour ma grand-mère, qui est une juive sépharade. Elle avait juste un regret… Qu’il ne soit pas de « chez nous »!

Soutenez-vous ses prises de position très tranchées, notamment sur le Covid ?

Pas toujours, je lui ai déjà demandé de se taire ! Je comprends parfaitement qu’il s’exprime avec ses mots à lui, même si c’est grossier. C’est aussi ça que j’aime chez lui. Mais j’ai du mal à comprendre que l’on puisse être aussi affirmatif sur un sujet aussi compliqué. Moi, je suis quelqu’un qui doute par nature.

Vous avez admis que vous étiez dans un couple libre…

Pas du tout ! Mes propos ont été déformés ! Je suis libre par nature mais je suis totalement monogame. Il n’est pas question d’aller voir ailleurs, je préfère quitter que tromper. J’ai juste dit que s’il y avait quelque chose de son côté, je préférais ne pas le savoir.

Quelle éducation donnez-vous à vos enfants ?

On est à cheval sur la politesse et l’empathie. On me dit souvent qu’ils sont très bien élevés, et ils aiment rendre service. Je les pousse aussi à l’école et au piano, je veux qu’ils aient ce que je n’ai pas eu. Après, je suis plutôt cool avec les écrans et je les laisse même manger devant la télé de temps en temps.

Ils ressemblent à papa ou à maman ?

Un peu des deux, les pauvres ! Entre mon mec et moi, ce n’est pas un mélange facile (rires). Jules est turbulent, il adore faire rire ses copains. Quitte à prendre des punitions ! Tout son père. Bella est plus cool, mais plus espiègle. En tout cas, tous les deux sont des artistes.

« J’ai fait quelques piqûres de Botox »

Vous aurez 40 ans cette année. Avez-vous peur de vieillir ?

Pas du tout, je suis plus heureuse qu’à 25 ans ! Je m’aime de plus en plus, surtout grâce à Jean-Marie, qui me regarde avec l’admiration qui m’a manqué enfant. Je pense que je transfère le peu de reconnaissance de mon père. Sinon, j’ai juste fait quelques piqûres de Botox sur ma ride du lion, il y a quelques années, parce que je m’énerve souvent ! Et, récemment, un maquillage permanent sur les lèvres. Pour le reste, je suis 100 % naturelle !

Dates clés

1. 5 novembre 1982

Naissance à Paris d’une mère mannequin, d’origine arabe par son père et juive par sa mère, et d’un père photographe.

2. 27 mai 2011

Mariage avec Jean-Marie Bigard, qui a 28 ans de plus qu’elle. Ils ont ensemble Bella et Jules, des jumeaux nés en 2012.

3. 2017

Elle obtient le rôle de la lieutenant Ariane Hersant dans la célèbre série Plus belle la vie, rôle qu’elle campe encore maintenant.

4. 2021

Sortie du second single de son futur EP, Guerillero. Trois autres titres sortiront dans les prochains mois.

À voir également : Lola Marois : la compagne de Jean-Marie Bigard prête à claquer la porte de « Plus Belle la vie » pour un projet qui va faire jaser !

Anabelle Gentez

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