- Lova Ladiva a été éliminée face à Soa de Muse dans le deuxième épisode de Drag Race France diffusé samedi sur France 2.
- La drag-queen toulousaine a voulu passer dans l’émission un message sur la maladie dont elle souffre, la spondylarthrite ankylosante : « En moment de crise, on panique totalement, on n’est pas bien et on se dit que ça va nous bloquer pour faire des choses. Tout compte fait, il faut savoir vivre avec sa pathologie pour pouvoir s’en sortir. »
- « Je suis contente de ce que j’ai fait, je fais partie de la première saison de Drag Race France. Ce n’est pas rien quand on est une drag-queen, que l’on fasse ça depuis vingt ans ou deux ans. C’est la concrétisation de quelque chose », déclare Lova Ladiva à 20 Minutes.
Son accent chantant ne résonnera plus dans l’Atelier. Lova Ladiva a été éliminée à la fin du deuxième épisode de Drag Race France, diffusé samedi sur la deuxième chaîne et en ligne depuis jeudi sur france.tv. La Toulousaine s’est inclinée face à Soa de Muse lors du lipsync – l’épreuve de playback – sur Toutes les femmes de ta vie des L5. La truculente artiste revient sur son parcours pour 20 Minutes.
Avant de quitter l’émission, vous avez dit combien il était important pour vous de représenter le drag « à l’ancienne ». Comment le définiriez-vous ?
C’est un drag old school. C’est une façon de se maquiller, une façon d’être, de se comporter. On a grandi avec les boîtes de nuit. Les trois quarts de ma carrière se sont faits là-bas. Les nouvelles drags ont une culture Drag Race. Moi, c’est un peu différent, j’ai grandi avec les premières drags, des années 1980 et 1990, avec Let Me Be a Drag Queen des Sisters Queen…
Vous avez aussi évoqué la spondylarthrite ankylosante, une maladie qui touche les articulations et la colonne vertébrale, dont vous souffrez. Vous aviez à cœur de donner un exemple aux personnes qui en sont atteintes ?
Je voulais aussi donner un espoir. En moment de crise, on panique totalement, on n’est pas bien et on se dit que ça va nous bloquer pour faire des choses. Tout compte fait, il faut savoir vivre avec sa pathologie pour pouvoir s’en sortir. Il est très important pour moi de délivrer ce message d’autant que c’est une maladie dont on parle très peu. Il y a des artistes comme moi qui en sont atteints. On apprend à travailler avec ça. Si on essaie de contrer ou d’oublier la maladie, malheureusement, elle nous rattrape trop vite.
Quel est votre meilleur souvenir de « Drag Race France » ?
Je dirais la rencontre avec Nicky Doll et avec mes neuf soeurs de l’émission. Et aussi le premier runway [défilé], quand on entend la musique et qu’on se dit « Ça y est, on y est ! ». On se sent stressée, fière. Je suis contente de ce que j’ai fait, je fais partie de la première saison de Drag Race France. Ce n’est pas rien quand on est une drag-queen, que l’on fasse ça depuis vingt ans ou deux ans. C’est la concrétisation de quelque chose.
Le premier épisode a été suivi par près d’un million de personnes sur France 2, ça change quelque chose pour vous ?
Il y a un avant et un après Drag Race, c’est certain ! Je n’étais personnellement pas très attachée au nombre de personnes qui me suivaient sur les réseaux sociaux et je ne postais pas beaucoup. Je m’y suis mise avec les conseils de Kam Hugh et c’est avec un grand plaisir que je découvre plein de personnes, des fans de l’émission, des gens qui se disent touchés par moi. On me contacte depuis le Brésil, l’Espagne, l’Italie, les Etats-Unis, l’Angleterre… Je reçois, comme mes camarades, des messages du monde entier. Cela fait chaud au cœur. C’est gratifiant de voir que ces personnes se retrouvent un petit peu en nous.
Je sais que vous ne me direz pas qui vous vouliez incarner dans l’épreuve du « Snatch Game », mais quels étaient vos plans B ?
Mes alternatives étaient Maïté et Laurence Boccolini.
Où peut-on vous applaudir prochainement ?
Je serai le 8 juillet à la Bitch Party à Paris. Je débrieferai sur mon parcours et je ferai deux performances pour montrer à tout le monde que ma prestation au talent show de Drag Race France n’est pas une référence pour moi (rires). D’autres dates se caleront mais j’attends qu’elles soient confirmées. A Toulouse, je me produirai souvent au bar-restaurant La Pinata.
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