Déjà fragilisé par deux accusations de viols dévoilées au lendemain de sa nomination le 20 mai, Damien Abad est désormais visé par une enquête ouverte par le parquet de Paris. Selon Le Parisien ce vendredi 1er juillet, les pressions s’accentuent pour qu’il démissionne avant le prochain le remaniement. « Il va sortir », s’avance un ténor du parti, qui le désigne comme « un inconvénient politique ».
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Techniquement, il est présumé innocent et en droit de demeurer au gouvernement. Mais, les pressions s’accentuent autour de Damien Abad. Dans les coulisses, on presse le Ministre des Solidarités à démissionner, affirme Le Parisien ce vendredi 1er juillet. Accusé de viols par voie de presse au lendemain de sa nomination le 20 mai, le politique est visé par une enquête ouverte par le Parquet de Paris après un dépôt de plainte en début de semaine. La position n’est plus tenable pour Matignon selon un ténor du parti. « Il va sortir », s’avance ce membre de la majorité. Peu après la parution des articles de Mediapart, Élisabeth Borne avait abordé le sujet avec prudence.
« S’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision », avait alors déclaré la Première ministre. Depuis cette déclaration, « aucune décision n’a été prise » déplorent plusieurs Marcheurs. À quelques jours d’un remaniement, la question du maintien du ministre est donc criante. Doit-il se retirer avant le remaniement pour sauver la face, être remplacé ou maintenu ? Officiellement, la Macronie est « très embêtée », mais refuse de « couper des têtes au prétexte que des accusations sont portées dans la presse ». Il n’empêche, la prise de guerre de la Macronie semble définitivement écornée. Pire, le transfuge Les Républicains (LR) est désormais considéré « comme un inconvénient politique ».
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Damien Abad, les derniers jours d’une agonie politique ?
Le dossier est loin d’être clos. Damien Abad doit désormais se défendre face à la justice. Celui qui clame son innocence n’a donc pas fini de faire couler de l’encre. Dans les couloirs de l’exécutif, ils sont nombreux à désirer son départ. « Peut-être viendra le moment où il va tout de même se remettre en question. S’il veut se défendre au mieux, n’est-il pas préférable qu’il ne soit pas entravé par ses habits de ministre ?« , s’exaspère l’un de ses homologues. Pour l’instant, il n’en est pas question pour le ministre, « qui n’a pas du tout envie de quitter le gouvernement ». Après tout, il a été largement réélu (57, 86 % des voix) dans l’Ain malgré les polémiques. Après les urnes, à Élisabeth Borne de trancher donc.
Crédits photos : Jacques Witt/Pool/Bestimage
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