L’insurrection à l’encontre de la Première ministre a fait sortir le chef de l’État de ses gonds, qui aurait déploré cette injustice auprès de ses proches. Des confessions rapportées ce mercredi 29 juin dans les pages du « Canard Enchaîné ».
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À l’issue du décevant scrutin des législatives pour la majorité, Élisabeth Borne est devenue le bouc émissaire de sa famille politique. Essuyant en silence les invectives, la Première ministre a trouvé assistance auprès de certains de ses fidèles confrères et consœurs pendant que d’autres poussaient Emmanuel Macron à la désavouer. Contre toute attente, le chef de l’État s’est opposé aux pressions exercées en interne. Tout d’abord, il a refusé sa lettre de démission puis, le samedi 25 juin, auprès de l’AFP, le locataire de l’Élysée a indiqué « confirmer (s)a confiance » à sa seconde pour « mener l’action du gouvernement dans la durée ». Ce mercredi 29 juin, dans les colonnes du Canard Enchaîné, des proches du président ont d’ailleurs rapporté ses confessions agacées au sujet de ces hostilités.
« Ils se sont tous jetés sur elle pour essayer de la sortir avant même qu’elle ait eu le temps de faire ses preuves. Je ne suis pas sûre qu’elle aurait été attaquée aussi vite et aussi fort si elle avait été un homme« , aurait expliqué Emmanuel Macron à plusieurs membres de son entourage. Il faut dire qu’en coulisses, plusieurs figures politique auraient mené la fronde avec hargne.
Une place convoitée
Le Canard Enchaîné accuse notamment Bruno Le Maire et Gérald Darmanin d’avoir voulu la destitution d’Élisabeth Borne. Le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre de l’Intérieur envieraient en secret le poste de la cheffe du gouvernement. François Bayrou, chef de file du Modem, avait lui aussi montré un semblant d’aversion pour Élisabeth Borne en espérant également son siège.
« Je pense que les temps exigent que le Premier ministre, ou la Première ministre, soit politique, qu’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays, mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple« , arguait-il sur France Inter le mercredi 22 juin. Un costume convoité, mais qui sera toujours difficile à endosser…
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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