Dimanche 26 juin 2022, RTL est revenu sur l’affaire Jubillar dans Les Voix du crime. Le journaliste Patrick Tejero a fait le point sur les trois éléments qui intéressent toujours les enquêteurs. La couette, les lunettes cassées de Delphine Jubillar et son téléphone restent au cœur de l’enquête.
- Delphine Jubillar
Delphine Jubillar disparaît dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. La jeune infirmière et mère de deux enfants n’a plus jamais donné signe de vie depuis. Dimanche 26 juin 2022, RTL est revenu sur l’affaire dans Les Voix du crime. Le journaliste Patrick Tejero a fait le point sur l’enquête. À ce stade, les gendarmes et les juges d’instruction sont focalisés sur trois éléments : la couette, les lunettes cassées de Delphine Jubillar, ainsi que son téléphone portable. Déjà analysées au cours des derniers 18 mois, ces potentielles pièces à conviction pourraient-elles faire basculer l’enquête ? Après avoir éliminé l’essentiel des autres pistes (l’amant de Montauban, la mauvaise rencontre, le départ volontaire), et placé Cédric Jubillar en détention provisoire, les forces de l’ordre explorent les dernières hypothèses.
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Des objets qui reconstituent le soir du drame
Le matin du 16 décembre 2020, Cédric Jubillar dit avoir été réveillé par pleurs de sa fille. Il est autour de 4h du matin. L’artisan se lève et constate que sa femme, qui dormait depuis quelques temps sur le canapé du salon, n’est pas dans la maison. Il téléphone alors à la gendarmerie pour signaler sa disparition. À leur arrivée sur place, les gendarmes trouvent une couette dans la machine à laver. Il s’agit de celle dont se servait Delphine Jubillar pour se couvrir. Problème : elle n’a été saisie que deux jours après le premier passage des officiers au domicile de la famille, puis analysée plusieurs mois plus tard. « Si on note qu’il est incongru qu’un mari qui a perdu sa femme lave la couette dans laquelle elle dort, il faut immédiatement la saisir ! Or, ce qui est paradoxal et on le saura des mois plus tard, cette couette, elle est photographiée sur le canapé le lendemain de la disparition de Delphine Jubillar« , explique Patrick Tejero. Autre élément remis aux experts scientifiques : les lunettes de vue de la jeune maman. Comme le rappelle RTL, « les gendarmes ont retrouvé la paire de lunettes à proximité du canapé où elle dormait, où elle avait regardé la télévision avec son fils et la branche de la lunette sur la table de la cuisine« . L’expertise de la Direction générale des Armées a conclu « qu’il fallait une forte pression de seize kilos pour que la branche se détache et que le tour du verre se brise« .
Toujours plus d’interrogations
Enfin, les deux téléphones portables du couple continuent de captiver l’attention des autorités impliquées. Cédric Jubillar assure avoir mis son téléphone à charger en mode avion au moment d’aller se coucher. Or, après analyse de l’appareil, il s’avère qu’il était en fait éteint. Un mensonge ou une incompréhension ? Difficile de savoir. Son podomètre ne lui prêtera que quelque 300 pas de pas le matin de la disparition. Quant au smartphone de sa femme, il va rester actif jusqu’à 6h52. « Six déclenchements à 00h07, 00h09, 1h03, 1h33 et surtout à 6h52. Pourquoi c’est important 6h52 ? Parce qu’à cette heure-là – c’est sur procès verbal – Cédric Jubillar est avec les gendarmes chez lui pour faire les premières constatations« , explique le journaliste. Ce qui impliquerait que le peintre-plaquiste n’est pas à l’origine de ce dernier déclenchement. À ce stade de l’enquête, les gendarmes tentent encore de trouver des traces ADN sur la première pièce, de prouver que la seconde s’est cassée lors d’une dispute maritale et essaient d’utiliser les derniers pour reconstituer les parcours respectifs des deux époux ce soir-là. Pour l’heure, Cédric Jubillar reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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