Biosimilaires : c’est quoi ces médicaments que les pharmaciens sont autorisés à vous donner ?

Certains médicaments peuvent être substitués par des biosimilaires, quasiment identiques. Quels sont-ils ? Comment se passe la substitution ? On vous explique.

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Vous connaissez déjà les médicaments génériques, que le pharmacien vous propose systématiquement depuis janvier 2020. Mais avez-vous déjà entendu parler des médicaments biosimilaires ?

Un médicament « biologique »

Un médicament biosimilaire est quasiment identique à un médicament biologique de référence, à condition que ce dernier soit autorisé en Europe depuis plus de huit ans et que son brevet soit tombé dans le domaine publique.

Les médicaments biologiques, ou biomédicaments, sont des médicaments bien particuliers : ils sont obtenus par un procédé biotechnologique qui implique l’utilisation d’une source biologique, comme des protéines, des cellules ou des organismes. Il peut s’agir notamment d’hormones (insuline, hormone de croissance…) ou de vaccins.

La même efficacité

Les médicaments biosimilaires ne sont pas des médicaments génériques car, contrairement à ces derniers, la matière première ou le procédé de fabrication n’est pas exactement le même que ceux des médicaments de référence. Autrement dit, les médicaments biosimilaires ont la même fonction que leur médicament de référence mais possèdent des différences dans la composition (excipient par exemple), dans la présentation ou dans le dispositif d’administration. Mais ces différences n’affectent en rien leur efficacité ou leur sécurité.

Les biosimilaires offrent un plus large choix de produits, notamment en cas de rupture de stock ou de difficultés d’approvisionnement. Ils représentent aussi des économies pour le système de santé car ces médicaments sont généralement moins chers que les médicaments de référence.

Le pharmacien rarement autorisé à substituer le médicament

Votre médecin prescripteur peut décider de substituer le médicament de référence par un médicament biosimilaire, à condition qu’il figure sur la liste de référence des groupes biologiques similaires, publiée en avril 2022 par l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).

Mais votre accord est indispensable. Si vous l’acceptez, la substitution exige la mise en place d’un suivi lors du traitement et d’une traçabilité des produits concernés.

La substitution en pharmacie est quant à elle beaucoup plus stricte qu’avec les génériques. Ainsi, pour le moment, le pharmacien n’a la possibilité de décider de substituer un médicament prescrit par un biosimilaire que pour deux spécialités : les médicaments à base de Filgrastim et ceux à base de Pegfilgrastim, dont les médicaments de référence sont Neupogen et Neulasta. Dans le cas où le pharmacien procède à une substitution, il doit vous en informer (vous pouvez accepter ou refuser), tout comme votre médecin prescripteur, et inscrire sur la boîte du médicament biosimilaire le nom du médicament initialement indiqué sur l’ordonnance.

Et côté remboursement ?

Comme pour les médicaments génériques, si le médicament prescrit est remboursable, la substitution n’entraîne pas de dépense additionnel pour l’Assurance maladie et ne représente pour vous aucun frais supplémentaire.

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