- « Black Phone » met en scène un kidnappeur d’adolescents effrayant.
- Ethan Hawke parvient à le rendre flippant bien qu’il porte un masque.
- Il a apprécié le côté touchant d’un scénario qui met l’accent sur de jeunes protagonistes.
Ethan Hawke fait très peur dans Black Phone de Scott Derrickson. Sous un masque plus qu’inquiétant, il kidnappe puis séquestre des adolescents dans sa cave jusqu’à ce qu’il tombe sur une victime coriace que tente de retrouver sa jeune sœur dotée de pouvoirs paranormaux.
« C’est impressionnant de ne pas pouvoir lire les expressions faciales de quelqu’un », explique le comédien à 20 Minutes. Le personnage qu’il incarne ne montre son visage que pour attirer ses proies avec un déguisement de clown flippant. Scott Derrickson, qui avait déjà dirigé l’acteur dans Sinister, renoue avec l’atmosphère horrifique de ce film angoissant.
Une dose d’humanité
La menace que le tueur sadique n’exprime pas avec ses traits, il la communique largement par sa voix et son langage corporel quand il passe de la fausse douceur à la vraie violence. « J’ai retrouvé la joie enfantine de jouer à faire semblant », précise Ethan Hawke. Sa prestation impressionne face à Mason Thames, débutant charismatique et Madeleine McGraw, vue dans La Malédiction de la Dame Blanche. On n’a pas envie de tomber dans les griffes de ce grand méchant capable de crises de colère aussi sidérantes que meurtrières.
« Il justifie ses crimes par le fait qu’il souffre et qu’il veut faire mal aux gens pour qu’ils partagent sa douleur », insiste Ethan Hawke. Le comédien a pris soin d’insuffler une dose d’humanité à ce personnage maléfique menacé par les fantômes de ceux qu’il a tués comme par l’amour fraternel qui unit les deux jeunes héros. « C’est ce qui m’a plu dans le scénario, précise Ethan Hawke. Il y a un cœur d’or dans ce film d’horreur qui m’a touché. » Scott Derrickson et C. Robert Cargill ont tiré le meilleur parti d’une nouvelle de Joe Hill pour mettre l’accent sur l’empathie que le public ressent pour les protagonistes.
Exorciser ses peurs
« Ce type d’histoires horrifiques et de personnages dangereux a toujours fasciné le public, déclare Ethan Hawke. Que ce soit dans Macbeth ou autour d’un feu de camp, on aime se raconter des choses qui font peur. » Black Phone ne fait pas exception à cette règle en confrontant le spectateur à ses terreurs intimes : peur du noir, de l’enfermement, de la douleur… Bien qu’Ethan Hawke soit épatant en croquemitaine, il ne se voit pas persévérer dans ce domaine. « Je ne suis pas naturellement attiré par le côté obscur », dit-il. Son talent pour le personnifier nous en ferait presque douter.
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