Covid-19 : pourquoi les + de 60 ans devraient faire leur 4e dose avant l’été

Moins de 30 % des seniors (âgés de plus de 60 ans) éligibles à la seconde dose de rappel ont effectivement reçu leur injection ! Alors que le taux d’incidence repart à la hausse et que les gestes barrières s’allègent, les autorités de santé incitent les plus âgés à réaliser leur rappel sans attendre. On fait le point.

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Depuis début juin, la circulation du SARS-CoV-2 s’est accélérée sur tout le territoire. Le taux d’incidence a fortement progressé (+ 53 % au niveau national la semaine du 6 au 16 juin, d’après le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France) et ce dans toutes les classes d’âge. Le taux de nouvelles hospitalisations est aussi en hausse dans certaines régions, comme en Île-de-France. Actuellement, on compte environ 40 000 nouveaux cas chaque jour. Une nouvelle « petite » vague qui était prévue, comme l’a rappelé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur Europe 1 : ce regain épidémique serait dû au relâchement des gestes barrières et de la fin du masque dans les transports entre autres. À ce sujet, Jean-François Delfraissy appelle les personnes fragiles à les maintenir et conserver le masque durant ses déplacements. Quant à l’arrivée de nouveaux « sous-lignages » du virus, le scientifique s’est montré rassurant : « l’arrivée d’Omicron BA.5 ne nous inquiète que très modérément. »

Pour autant, le président du Conseil scientifique a appelé à poursuivre l’effort de vaccination, notamment concernant les plus de 60 ans, plus fragiles. « Il faut une quatrième dose dès maintenant et ne pas attendre le mois de septembre », a expliqué l’expert à micro de nos confrères. En effet, au 13 juin, seulement 29,1 % des 60-79 ans et 29,2 % des 80 ans et plus éligibles à la seconde dose de rappel l’avaient effectivement reçue, précisent les derniers chiffres de Santé publique France. Plus de 2 Français de plus de 60 ans sur 3 peuvent donc pousser la porte d’un centre de vaccination pour se protéger rapidement. Une démarche qu’encouragent d’autres experts. « En France, la campagne pour la troisième dose a eu lieu il y a déjà six mois tandis que, comme partout, le deuxième rappel patine, a déclaré Philippe Amouyel, professeur d’épidémiologie au CHU de Lille, au Journal du dimanche. Et ceux qui ont été infectés par Omicron sont protégés durant quatre mois environ, c’est-à-dire moins longtemps qu’avec les variants précédents. L’immunité nationale est donc en train de diminuer. C’est pour cela que nous entrons dans une période à risque. »

4e dose : qui est concerné ?

Pour ceux qui ont suivi les recommandations, la troisième dose a été réalisée à la rentrée dernière, au début de l’automne. Beaucoup de seniors l’ont donc reçue il y a six à neuf mois maintenant. Or, on sait que l’immunité diminue avec le temps. D’où la nécessité de devoir recourir à une quatrième dose chez cette population fragile et à risque. L’ouverture d’une nouvelle campagne de rappel à destination – d’abord – des plus de 80 ans a été lancée le 14 mars dernier. Puis elle a concerné depuis le 7 avril les seniors de plus de 60 ans, avec ou sans comorbidité (et vacciné depuis au moins six mois). « On sait qu’une deuxième piqûre de rappel réduit de 80 % le risque d’hospitalisation et de décès« , avait alors expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant qu’il s’agissait d’une ouverture et pas « d’une obligation. »

Quand faire sa dose de rappel si on a eu le Covid-19 ?

La Direction générale de la Santé a précisé dans un communiqué que dans le cas spécifique des personnes ayant été infectées par le Covid-19 après leur premier rappel :

– Si l’infection est survenue plus de 3 mois après la dose de rappel, un deuxième rappel n’est pas nécessaire.

– Si l’infection est survenue moins de 3 mois après, un deuxième rappel est nécessaire. Il convient d’attendre alors au moins 6 mois après l’infection avant de recevoir son deuxième rappel.

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