Jean-Louis Trintignant : ce rôle qu’il avait refusé à cause de sa fille Marie

Ce vendredi 17 juin, Jean-Louis Trintignant nous a quittés après une prodigieuse carrière au cinéma et au théâtre. En 2018, le comédien avait avoué qu’il avait refusé un rôle dans un film culte à cause de sa fille Marie.

« Je suis mort le 1er août 2003, le jour où Marie est morte. À l’intérieur de moi, tout est détruit. […] C’est peut-être de ma faute : si j’avais été présent ce soir-là, elle ne serait sans doute pas morte. Cette culpabilité me pèse beaucoup parce que je suis presque sûr d’avoir raison. » Cette douloureuse confession, Jean-Louis Trintignant la fait à la journaliste Catherine Ceylac dans le livre À la vie, à la mort paru en 2018. Le comédien, alors âgé de 87 ans, évoquait la disparition tragique de sa fille, Marie, qui avait succombé aux coups portés par son compagnon Bertrand Cantat.

Cette même année, Jean-Louis Trintignant égrenait ses souvenirs de tournage face à la caméra d’Éric Toledano et Olivier Nakache dans un documentaire diffusé en septembre sur 2018. Le comédien discret évoquait notamment les « guéguerres de chapelles entre les bandes de Lelouch et de Godard », et révélait avoir refusé un rôle dans un très célèbre film à la demande de sa fille. Après avoir collaboré avec Bernardo Bertolluci dans Le Conformiste, Trintignant avait failli travailler de nouveau avec le cinéaste dans le sulfureux Dernier Tango à Paris. Une proposition déclinée après que Marie lui ait dit : « Qu’est-ce que je pourrais dire à mes copines quand elles diront : "J’ai vu le zizi de ton papa !" ? ».

Les hommages rendus à Jean-Louis Trintignant

Il faudra désormais compter sur les proches et les camarades de Jean-Louis Trintignant pour évoquer de tendres et savoureuses anecdotes. Le comédien a rendu l’âme ce vendredi 17 juin au matin à l’âge de 91 ans. Entouré des siens, Trintignant avait émis le souhait d’être enterré dans l’intimité. En l’absence de funérailles nationales, des grandes figures de la culture française lui rendent hommage. Sur France Info, l’auteur de BD Enki Bilal a fait ses adieux à « un très grand acteur mystérieux » tandis que sur Twitter, Claude Lelouch évoque l’homme « immortel » qu’il avait fait tourner dans Un homme et une femme (1966). Nous n’entendrons plus jamais la plus belle de toutes les voix du cinéma et du théâtre.

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