Ils se sont aimés, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Rien ne prédestinait pourtant Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant, décédé ce vendredi 17 juin à 91 ans, à tomber amoureux. Mais c’est dans les bras de l’acteur rencontré sur le tournage de Et Dieu… créa la femme que BB, alors mariée à Roger Vadim, connaîtra sa plus belle romance.
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Jean-Louis Trintignant est décédé ce vendredi 17 juin, à l’âge de 91 ans. Avec lui s’éteint une vie d’engagement, de passion pour son métier, de chagrin pour sa fille Marie, mais aussi d’histoires d’amour renversantes. Retour sur celle qu’il a vécue avec Brigitte Bardot, rencontrée et aimée sur le tournage de Et Dieu… créa la femme, en 1955. Réalisé par Roger Vadim, ce long-métrage s’inspire de la femme qui partage sa vie depuis sept ans et que tout le monde surnomme BB. Dans le film, la jeune et sensuelle Bardot donne la réplique à Jean-Louis Trintignant et au départ, le courant ne passe pas entre les deux stars montantes du cinéma français.
“Il est tarte ! Je ne pourrai jamais faire croire que je suis amoureuse de ce type !”, boude la comédienne après leur première entrevue. De son côté, l’acteur trouve que “c’était une petite conne”. Mais Roger Vadim pousse ses talents à se dépasser : il veut du vrai et surtout aucune simulation. Une consigne que Brigitte Bardot applique à la lettre. “À force d’être naturelle dans mes scènes d’amour avec Jean-Louis, je finis tout naturellement par l’aimer. J’éprouvais pour lui une passion dévorante”, se souvient-elle dans ses mémoires, Initiales B.B., publiées en 1996.
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Des sentiments partagés par l’acteur d’alors 25 ans et qui, rapidement, devient possessif. “Trintignant jouait les amants tyranniques. Il voulait une preuve d’amour, un sacrifice, et menaça de ne plus revoir Brigitte si elle ne me quittait pas immédiatement”, confiera plus tard Roger Vadim, fait cocu sur son propre tournage. “J’avais peur du dernier jour, du dernier plan, de la dernière minute de tournage”, avouera-t-il également.
Dans de beaux draps… Ajustement du tissu pour mettre en valeur la nudité du couple Brigitte Bardot / Jean-Louis Trintignant, lors de l’élaboration d’une fameuse photographie de Leo Mirkine, sur le tournage de «Et Dieu… créa la femme» (Roger Vadim, 1956) @GarconsOfficiel pic.twitter.com/CN2YfBksnK
“J’ai aimé Jean Lou à la folie, comme je n’ai peut-être plus jamais aimé”
Le tournage se poursuivra sous haute tension. “J’ai connu des moments un peu pénibles avec Vadim”, dira Trintignant. “Parce qu’on a eu une ‘passation’ de femme, voilà… Et je lui en ai un peu voulu. Après, quand je l’ai mieux connu, je me suis rendu compte que c’était un type merveilleux. Mais il était malheureux. On était rivaux. En plus, c’était lui qui avait fait BB, c’était sa chose, et elle lui a échappé.” Rentrée à Paris, Brigitte s’empresse de quitter l’appartement où elle vivait avec Vadim pour acheter au 71, rue Paul Doumer, un duplex avec terrasse, qui deviendra son nid d’amour avec Trintignant.
Le scandale est retentissant dans la France conservatrice et coincée de la IVème République. Mais les deux amants terribles du cinéma n’ont que faire du qu’en-dira-t-on. À Cassis, ils posent leurs valises dans un cabanon sauvage où ils vivent une parenthèse idyllique… avant d’être rattrapés par leur destin. Car le film, aussi décrié qu’encensé, est un succès planétaire. Le mythe BB est né. Brigitte Bardot enchaîne les tournages.
Jaloux, l’acteur finit par la quitter. Un cataclysme pour la comédienne qui ne connaîtra plus jamais de passion aussi intense. “J’ai aimé Jean Lou à la folie, je l’aimais comme je n’ai peut-être plus jamais aimé, mais je ne le savais pas, j’étais trop jeune”, confiait-elle plus tard, et d’ajouter que “ses instants d’amour avec Trintignant ont été les plus heureux de sa vie”.
Crédits photos : ANGELI-RINDOFF / BESTIMAGE
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