L’affaire Damien Abad est loin d’être close. Ce jeudi 15 juin, le ministre des Solidarités de l’Autonomie et des Personnes handicapées est visé par une nouvelle accusation de viol, rapporte l’AFP.
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Le dossier Damien Abad continue à s’alourdir et à gêner le gouvernement. Ce mercredi 15 juin, le ministre des Solidarités de l’Autonomie et des Personnes handicapées fait l’objet d’une nouvelle accusation de viol selon l’AFP. Cette fois-ci, ce sont des faits qui se seraient déroulés en 2010 qui lui sont reprochés. L’avocate d’une élue centriste s’est confiée à la rédaction de Mediapart dans un article publié ce jour. À l’occasion d’une fête organisée chez lui à Paris, Damien Abad aurait « offert un verre » à sa cliente au fond duquel elle aurait vu « quelque chose« . Soupçonneuse, la politique aurait recraché le breuvage dans les toilettes, mais Damien Abad l’aurait acculé à leur sortie. Ensuite, tout serait « allé très vite« . Terrorisée, la femme se serait « débattue » avant de le « frapper dans le ventre« .
Huit témoignages corroborent ce récit selon Maître Raphaël Bialkiewicz, qui tente de rassembler des preuves sans avoir officiellement confirmé qu’une plainte a été déposée. Le présumé innocent dément ses allégations. « Elles me révoltent et je les réfute catégoriquement », a déclaré Damien Abad. Il dénonce « un calendrier soigneusement choisi » mû par une intention « politique » de lui nuire. Au lendemain de sa nomination le 20 mai dernier, deux femmes l’avaient également accusé de viols par voie de presse. Deux plaintes classées sans suite par la Justice. L’une faute d’éléments démontrant une « infraction suffisamment caractérisée« . L’autre, car l’anonymat de la victime empêche « en l’état » d’ouvrir une enquête préliminaire d’après les déclarations du parquet le 25 mai.
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Damien Abad, accusé de viols et candidat aux législatives
Alors que cette nouvelle accusation alourdit le dossier Damien Abad, le ministre est candidat aux élections législatives dans la cinquième circonscription de l’Ain (Auvergne-Rhône-Alpes). Un scrutin, dont il doit sortir vainqueur pour conserver sa place au gouvernement, comme le veut la règle édictée par Emmanuel Macron pour l’ensemble des ministres également candidats. Ce dimanche 12 juin, malgré les dénonciations récentes qui l’accablent, le ministre des Solidarités est arrivé en tête avec 33,38 % des voix. Le politique est élu dans cette localité depuis 2015. Au second tour ce dimanche 19 juin, il fera face à Florence Pisani, la candidate de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui a récolté 23,54 % des suffrages le week-end dernier.
Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage
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