La journaliste Christine Kelly sort ce jeudi 9 juin un livre, « Libertés sans expression ». Elle témoigne de son parcours et de sa vision du journalisme d’aujourd’hui. Elle aborde aussi la question de sa vie sous protection et comment le vit sa fille.
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Christine Kelly
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Elle est aux commandes de Face à l’info sur CNews et a sorti ce 9 juin Libertés sans expression aux éditions du Cherche midi. Dans cet ouvrage, Christine Kelly raconte son parcours et comment elle en est arrivée à vivre sous protection policière. La journaliste parle aussi de sa fille, Léa, âgée de 7 ans, et de sa façon de voir les deux hommes qui les suivent partout. « Léa s’est vite habituée à ces deux hommes qui nous accompagnent en permanence depuis que j’ai été menacée de mort », dit-elle dans son livre.
Elle précise alors : « Dès le début de Face à l’info, j’ai reçu des courriers anonymes à mon domicile et à mon travail, puis des e-mails sur mon adresse privée. » Et de conclure : « Avertissements, sommations, insultes, menaces circonstanciées : le champ lexical de la haine est plus étendu qu’on ne le pense. »
Les enfants s’adaptent facilement
Quand Christine Kelly interroge sa fille sur ce que représentent leurs gardes du corps pour elle, l’enfant répond : « L’amitié, la liberté. » Sa mère, étonnée par cette réponse, lui demande si ce n’est pas plutôt le contraire. Sa fille lui rétorque alors : « Mais, maman, avec eux on va où on veut quand on veut maintenant, non ? »
En avril dernier, la journaliste répondait à nos questions. Concernant les menaces de mort, elle précisait : « J’ai reçu quatre lettres au tout début de l’émission. Plus jamais, je n’ai eu un courrier critique. Et je dois recevoir 50, 60, 100 lettres par jour ! » Et même si depuis, elle n’en a plus reçu, elle continue d’être sous protection policière. Sur ce sujet, elle déclare : « Mes proches ont parfois eu peur. Mais je leur dis que tout le monde est sous protection maintenant ! » avant d’ajouter : « Si tu ne veux pas être sous protection, tu ne travailles pas. Même les chroniqueurs de TPMP sont menacés de mort. Mais ça ne me fera jamais abandonner. » Dans son livre, la journaliste précise : « C’est évidemment une chose étrange que de me retrouver protégée parce que je suis une journaliste. C’est ainsi qu’un beau jour la vie devient absurde, insensée, impossible. »
Article écrit en collaboration avec 6Médias
Crédits photos : MPP/SIPA
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