Copropriété : comment changer de syndic sans se prendre la tête ?

Plus de 45 % des copropriétaires sont mécontents de leur syndic*, mais seule une poignée de résidences entreprend les démarches pour s’en séparer ! Pourtant, ce n’est pas si compliqué.

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Votre syndic a la main un peu lourde ? Depuis la loi pour l’Accès au logement et urbanisme rénové (Alur), le législateur impose au conseil syndical de réaliser une mise en concurrence de votre syndic.

Je liste tout ce qui ne va pas

Le coût moyen d’un syndic s’élève à 30 € par lot à Paris dans une petite copropriété (15 € dans une grosse résidence, l’addition diminuant de 20 % en région). Votre syndic facture davantage ou n’exécute pas les décisions votées en AG ? Il n’a toujours pas proposé de devis pour des travaux votés en 2020 ou à l’inverse, il a fourni rapidement un seul devis exorbitant ? Il faut le relancer cinq fois pour les problèmes dans la copropriété, ou il fait des erreurs dans les appels de fonds ? Pour toutes ces raisons, changer de syndic s’impose !

J’anticipe les recherches

Six mois avant l’assemblée générale, contactez deux ou trois syndics avec le conseil syndical, en choisissant des pros recommandés par le bouche-à-oreille. À défaut, demandez des références et appelez les copropriétés concernées. Questionnez les candidats sur le nombre d’immeubles supervisés par chaque gestionnaire (dans l’idéal, pas plus de quarante), puis demandez des devis. Éliminez ceux qui font patienter trois semaines, et comparez les cabinets restants. Depuis janvier 2022, tarifs et prestations doivent apparaître dans une fiche standardisée, mais des contrats prévoient encore une facturation à l’heure pour certains postes comme les sinistres : la moindre fuite d’eau fait alors exploser les coûts. Préférez un contrat « tout compris ».

J’organise le scrutin

Le syndic est élu en assemblée générale par un vote à la majorité des présents. Au moins deux mois avant l’assemblée, demandez par recommandé l’ajout de la mise en concurrence du syndic à l’ordre du jour (le candidat choisi peut s’en occuper). « Mieux vaut ne soumettre au vote qu’un seul nouveau contrat. On risque sinon de diviser les votants et de ne pas réussir à déloger l’ancien syndic », conseille Antonio Pinto, de Bellman.

* Étude Harris Interactive pour Bellman, novembre 2021

Les conseils de l’expert

« Le passage de relais est facilité, car les délais pour la transmission des fonds et des documents sont désormais encadrés : selon les éléments concernés, l’ancien syndic dispose au maximum de quinze jours à deux mois après l’assemblée générale. »

Merci à Antonio Pinto, cofondateur du syndic Bellman

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