Ils ont opté pour un congé sabbatique tout en conservant leur salaire. Le 1er juin 2022, nos confrères du Monde sont allés à la rencontre de ces salariés, qui ont pu faire une pause professionnelle, tout en gardant leur rémunération.
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Qui n’a jamais rêvé de prendre des congés sabbatiques et d’être en même temps payé par son employeur ? Si certains optent pour ce type de pause professionnelle, en France, ils ne sont pas rémunérés. En effet, le Code du Travail précise que « le salarié a droit à un congé sabbatique pendant lequel son contrat de travail est suspendu […] Aucune rémunération n’est donc due par l’employeur au salarié », précise le site du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Mais voilà que certaines entreprises laissent la possibilité à leurs employés de pouvoir opter pour des congés sabbatiques rémunérés. Ainsi, nos confrères du Monde ont interrogé, le 1er juin 2022, ces travailleurs ayant eu la chance de partir à l’autre bout du monde, tout en gardant leur rémunération. Parmi eux, Laura Lelièvre, responsable des partenariats au sein de la start-up de marketing numérique Artur’In, qui a pris la décision de poser deux mois de congé sabbatiques pour aider une amie en Amérique du Sud.
Des salariés bien plus productifs
Cette salariée de 34 ans, qui n’envisageait pas de quitter son travail, a pu partir à l’autre bout du monde, tout en étant payée : « J’adore mon boulot, mais depuis qu’on a passé le bac, on n’a jamais eu deux mois consécutifs de congés ». Un changement de mentalité au sein de son entreprise, qui selon Le Monde, aurait été justifié notamment par la crise sanitaire, liée à la Covid-19. Ainsi, pour le directeur marque et stratégie de la société Arthur’In, cette possibilité laissée à ses employés est une façon de les retrouver beaucoup plus motivés, et donc productifs : « Un collaborateur épanoui va être bien dans son travail […] On a des gros enjeux de recrutement, plus de trente postes ouverts actuellement pour des profils ‘tech’. C’est aussi en s’adaptant aux attentes des salariés que l’on pourra les attirer de manière plus importante ».
Un changement de cap pour les sociétés
Cette société n’est d’ailleurs pas la seule. Nos confrères du Monde ont aussi interrogé la porte-parole du groupe Accenture, qui a mis en place un « congé priorité personnelle » de trois mois tout en restant rémunéré à 50 % de son salaire brut. Une façon là aussi de permettre aux salariés de pouvoir s’épanouir personnellement et ainsi s’investir beaucoup plus professionnellement. Un changement de cap pour les entreprises qui pourrait s’étendre et ainsi permettre aux salariés de pouvoir trouver un certain équilibre entre travail et vie personnelle. D’ailleurs, un article publié par Capital en avril 2018 indiquait que « 95% des sondés ont envisagé au moins une fois dans leur carrière de prendre ce ‘congé pour convenance personnelle’, strictement encadré par le code du travail. Mais un écart important subsiste entre désir et réalité : seuls 10% des personnes interrogées ont réussi à franchir le pas […] selon l’enquête menée début 2017 par le site de tourisme VoyagesPirates.fr ». Avec la crise sanitaire, liée à la Covid-19, de plus en plus de salariés, qui ont connu le télétravail, ont pris de toutes nouvelles habitudes et aspirent à un certain confort dans leur vie professionnelle.
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