À l’annonce du gouvernement d’Élisabeth Borne le 20 mai dernier, des critiques s’étaient fait entendre concernant la nomination d’Amélie de Montchalin comme ministre de la Transition écologique. Quelques semaines plus tard, ce n’est pas le classement de l’association Agir pour l’environnement qui va faire les taire.
« Ce sont des nominations de fond de tiroir dans un gouvernement qui ne comprend aucun écologiste ». C’est ce que martelait le chargé de campagne climat à Greenpeace France, Clément Sénéchal, au Parisien au lendemain de la nomination d’Amélie de Montchalin et d’Agnès Pannier-Runacher, respectivement ministre de la Transition écologique et ministre de la Transition énergétique. Un argument que réfutait aussi sec l’équipe de la ministre de la Transition écologique expliquant qu’elle allait faire ses « preuves en travaillant d’arrache-pied. » Seulement, lundi 30 mai, est sorti le classement de l’association Agir pour l’environnement qui répertorie comment les députés ont voté pour la planète les cinq dernières années. Et Amélie de Montchalin est en queue de peloton. À la 594e place… sur 648 députés et suppléants.
Un classement à points
Dans ce classement, il faut néanmoins prendre en compte que la ministre n’a été députée que deux ans. Le système de notation est simple : 1 point est accordé si la députée a voté en faveur d’un amendement ou d’une loi constituant une avancée pour l’écologie ou au contraire contre un amendement ou une loi nocive pour l’environnement. Dans le second cas, elle perdait un point. Si Amélie de Montchalin n’a donc eu que deux ans pour glaner des points, elle en a aussi perdu en votant « contre l’interdiction du glyphosate, l’arrêt de l’incitation à l’huile de palme, l’indemnisation des victimes de pesticides ou encore contre l’interdiction des pesticides à proximité des habitations. »
L’opposition s’en donne à cœur joie
« La méritocratie gouvernementale », a lancé sur Twitter l’Insoumis Manuel Bompard à propos du classement de la ministre. « Écolo bug », a raillé le socialiste Olivier Faure, qui ajoute, toujours sur Twitter, « qu’en tête de classement, on retrouve tous les députés Nupes qui, déjà au cours de la législature, avaient su se retrouver sur ce combat pour la préservation des biens communs ». Laurence Maillart-Méhaignerie, présidente LREM de la commission du Développement durable et de l’aménagement du territoire pointe, elle, à la 626e place.
Article écrit en collaboration avec 6Médias
Crédits photos : Jacques Witt/Pool/Bestimage
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