Depuis la disparition de Marion Wagon en novembre 1996, plusieurs pistes ont été explorées par les enquêteurs. Au printemps 1997, les profils de deux suspects, Gilbert B. et Raymond, les ont particulièrement intéressés. Qui sont-ils ? Femme Actuelle vous en dit plus.
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Mardi 24 mai 2022, W9 a diffusé un documentaire exclusif sur Marion Wagon, cette petite fille qui a mystérieusement disparu jeudi 14 novembre 1996 à la sortie de son école, à Agen. Pour la première fois depuis plusieurs années, le père de la fillette s’est confié dans l’émission Enquêtes criminelles sur cette terrible épreuve qu’il a traversée. Des anciennes amies de Marion Wagon ont aussi pris la parole, comme Jennifer Mercier. « On aimait bien faire les fofolles, comme des petites filles de 10, 11 ans. C’était vraiment une petite fille épanouie, très épanouie« , a-t-elle confié. Pauline Camerlo, une autre de ses camarades, s’est aussi souvenue du jour précédant sa disparition : « Je l’avais vue la veille, on avait discuté ensemble et il n’y avait rien qui pouvait laisser penser qu’elle aurait pu fuguer« . Dans le documentaire, son parcours depuis sa sortie de l’école a été retracé. « C’était une matinée comme les autres. On est tous partis manger, c’est un peu la folie […] On ne fait pas trop attention à ce qui se passe« , a indiqué Amandine Ferezin, une de ses anciennes amies. Jennifer Mercier a ensuite précisé : « Elle est partie entre midi et deux et c’est la dernière fois que je l’ai vue« .
Un enlèvement « en moins de quatre minutes »
Roland Courdesses, inspecteur de police chargé de l’enquête en 1996-1997, a ensuite expliqué que Marion Wagon s’est attardée dans la cour de son école. Elle voulait voir son ancienne maîtresse. « Elle part bien après tout le monde« , a-t-il précisé. À 12h11, elle quitte enfin l’école. « La dernière personne à la voir, c’est la mère d’une de ses copines, qui la voit partir en courant dans la direction normale qu’elle doit prendre« , a-t-il continué. À ce moment-là, un homme donne une information capitale. C’est lui qui, à l’époque, surveillait un passage piétons que la fillette empruntait chaque jour. « Je n’ai pas vu passer Marion alors que tout le monde était passé« , a-t-il dit aux enquêteurs. « Elle a disparu deux rues en angle droit entre son école et ce passage piétons« , a indiqué Damien Delseny, journaliste au Parisien. D’après la voix off du documentaire, « Marion aurait été enlevée en moins de quatre minutes« .
Un duo de suspects incarcéré pour un viol sur une fillette de 9 ans
Du côté des suspects, certaines pistes ont été explorées. Au printemps 1997, un plombier, l’oncle d’une amie de Marion Wagon, est interpellé et avoue « immédiatement » l’avoir tuée, comme l’a rapporté Le Parisien dans un article paru mardi 24 mai 2022. Il a précisé « avoir caché le corps dans une cuve à mazout chez lui, avant de le jeter dans le canal du Midi« . Une fois vidé et dragué, le canal n’a rien révélé, tout comme l’intérieur de son domicile. « Le suspect a tout inventé. Il est interné« , ont continué nos confrères. Au même moment, les enquêteurs s’intéressent à un duo originaire de la région « qui aurait demandé par CB, le jour de la disparition de Marion, ‘un itinéraire discret’ pour se rendre à Agen« . Il s’agit de Gilbert G., un maçon de 50 ans et son ami Raymond. Ils venaient alors d’être incarcérés à Tulle (Corrèze) pour un viol sur une fillette de 9 ans. Alors qu’ils représentaient « sans doute la piste la plus sérieuse depuis le début de l’enquête« , les juges d’instruction « dessaisissent la police et confient le dossier aux gendarmes de la section de recherches« , a relayé Le Parisien. L’affaire s’arrête là avant de reprendre quelques mois plus tard, en septembre 1997, avec la convocation des parents pour une séance d’hypnose qui provoquera « la rupture » entre eux et les magistrats.
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