Orgasme : moins on en a… moins on en attend !

Une étude montre que les femmes, non seulement ont moins d’orgasmes pendant le sexe que leurs partenaires mais, pire, s’attendent de ce fait à en avoir de moins en moins. Il n’y a pourtant pas de fatalité !

Avec Guillaume de Brébisson, sexothérapeute

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D’après une étude américaine menée sur 104 couples*, quand, au sein du couple, l’homme a davantage d’orgasmes que sa partenaire, un cercle vicieux se crée, favorisant encore davantage cette inégalité des orgasmes. La femme, partant du constat qu’elle est moins satisfaite sexuellement, s’attend moins à avoir des orgasmes, désire moins en avoir… et en a, en effet, de moins en moins. C’est un peu comme si elle jetait l’éponge !

« Orgasm gap » : un fossé qui ne demande qu’à être comblé

La différence du nombre d’orgasmes au sein du couple a un nom, c’est « l’orgasm gap », le fossé orgasmique. Cette expression a été inventée à la suite d’une autre étude** qui montrait qu’au sein des couples hétérosexuels, les femmes atteignaient significativement moins souvent l’orgasme que leurs compagnons (à 65 % contre 95 %) – ce qui n’était pas le cas au sein des couples de femmes homosexuelles (85 % atteignant généralement l’orgasme pendant les rapports sexuels). « Le bilan pouvait être : ‘pour parvenir à l’orgasme, c’est mieux sans homme’ », s’amuse Guillaume de Brébisson, sexothérapeute et auteur de « Sexpanouir, les 7 secrets qui transforment votre vie sexuelle et amoureuse » (éd. First). « Mais ça n’a rien à voir ! Les hommes croient en général qu’ils ont un orgasme car ils éjaculent, mais ce n’est pas la même chose (même si l’éjaculation peut être très plaisante) ». Donc, quand on compare le nombre d’orgasmes des hommes et des femmes, on compare en fait des choses très différentes, ce qui explique le « fossé orgasmique » entre hommes et femmes. Mais pourquoi les femmes hétérosexuelles auraient-elles moins d’orgasmes que les femmes homosexuelles ?

Stimuler le clitoris… pendant longtemps

« Si on veut qu’une femme ait un orgasme, il y a des conditions qui ne sont pas d’ordre pénétratif : la femme doit être stimulée sur tout son corps, dont, très longuement (20 à 30 minutes !) sur son clitoris, estime le sexothérapeute. Mais la durée du rapport hétérosexuel est en général bien plus courte : les hommes ne savent pas faire l’amour (car personne ne le leur a appris) et les femmes les suivent dans un schéma qui passe essentiellement par la pénétration. » Et ce n’est pas efficace ! Pour parvenir à l’orgasme, il importe donc de passer du temps à apprendre à faire l’amour, du temps à le faire effectivement, et à ne pas se résigner à une forme d’insatisfaction.

Pour en apprendre davantage, vous pouvez vous inscrire gratuitement aux conférences « Sexpanouir », de Guillaume de Brébisson, sexothérapeute du congrès https://amour-conscient.com, du 1er au 5 juin.

* parue en mars 2022 dans «Sex Roles».

** parue en 2018 dans Archive of Sexual Behavior.

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