Mal de dos : ce médicament pourrait aggraver les douleurs, selon cette étude

Bien qu’ils permettent de soulager certaines douleurs, les médicaments anti-inflammatoires peuvent avoir des effets secondaires plus ou moins graves. Et selon une étude récemment menée, ils pourraient même aggraver les maux de dos.

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Si certaines douleurs passent d’elles-mêmes, d’autres nous obligent parfois à prendre un médicament afin de les soulager. Cependant, ce geste pourrait avoir plus de conséquences que l’on ne le pense. En effet, une étude publiée le 11 mai dernier dans la revue Science Translational Medicine, suggère que les anti-inflammatoires pourraient, à long terme, prolonger certaines douleurs.

Certains anti-inflammatoires pourraient aggraver le mal de dos

Ces travaux ont d’abord été réalisés sur des rongeurs, puis menés auprès de 98 participants souffrant de lombalgie aiguë. Ces derniers ont été suivis pendant trois mois. Les chercheurs se sont concentrés sur la réaction du système immunitaire après l’administration d’un traitement anti-inflammatoire, et ont effectué des tests de douleur. Ils ont remarqué que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène par exemple, ont « prolongé la durée de la douleur«  chez les souris.

Et pour cause : ces traitements seraient à l’origine d’une diminution de la quantité des neutrophiles. Les neutrophiles sont un type de globules blancs qui aident notre organisme à lutter contre les infections. Ainsi, en bloquant l’inflammation, les anti-inflammatoires barrent également la route aux neutrophiles, ce qui a pour conséquence de retarder « la résolution de la douleur« .

Les anti-inflammatoires peuvent avoir des effets indésirables très graves

Le même constat a été dressé chez les patients suivis pour des maux de dos : « Les gènes inflammatoires dépendant de l’activation des neutrophiles étaient régulés à la hausse chez les sujets dont la douleur était résolue«  détaillent les chercheurs. En revanche, aucun changement n’a été observé chez les patients dont la douleur persistait. Les scientifiques concluent en suggérant que la prise de certains médicaments anti-inflammatoires peut être « associée à un risque accru de douleur persistante« .

Il convient donc de faire très attention lorsque l’on en prend un. Le site VIDAL rappelle que ce ne sont « pas des médicaments anodins« . En effet, ils peuvent provoquer de nombreux effets indésirables plus ou moins graves, et interagir avec plusieurs autres traitements. Les auteurs de l’étude invitent donc à mieux étudier les effets à long terme des anti-inflammatoires, avant de les suggérer dans le traitement de certaines douleurs comme la lombalgie aiguë.

Source : Acute inflammatory response via neutrophil activation protects against the development of chronic pain (Science Translational Medicine)

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