Emmanuel Macron souhaite mettre en oeuvre l’une de ses promesses de campagne dès le début de son second mandat. Selon l’AFP, le nouveau gouvernement proposera donc au Parlement la suppression de la redevance audiovisuelle dès juin 2022.
Emmanuel Macron l’a promis, il le fera dès 2022. La contribution à l’audiovisuel public sera supprimée dès cette année rapporte l’AFP ce vendredi 13 mai. La mesure concerne 23 millions de foyers fiscaux, dont l’avis d’imposition devrait être dégrevé dès cette année. Elle sera proposée dans le projet de loi finance rectificative après les élections législatives dès dimanche 12 et 19 juin prochains. Les ménages possédant une télévision économiseront ainsi 138 euros pour ceux qui habitent en métropole, 88 euros pour les téléspectateurs d’Outre-mer.
La nouvelle confirmée par le compte rendu du conseil des Ministres, qui s’est tenu ce mercredi 11 mai est destinée à accroître le pouvoir d’achat des contribuables. Si le projet de loi est adopté par les parlementaires, ce sont donc 3 milliards d’euros par an qui ne viendront plus renflouer les caisses publiques. En attendant la mise en vigueur de cette annonce de l’exécutif, il est conseillé de remplir sa déclaration de revenus sans en tenir compte.
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La mesure inquiète l’audiovisuel public
Bonne nouvelle pour les ménages, annonce inquiétante pour les médias publics financés par cette taxe… Du côté de Radio France et de France Télévisions, on s’interroge sur le dispositif qui viendra remplacer la redevance télévision supprimée. Il n’a pas encore été révélé par le gouvernement. Gabriel Attal, son porte-parole, interviewé sur la question par France Inter a néanmoins tenté de rassurer : « Ce qu’on propose de supprimer, ce n’est pas le financement de l’audiovisuel public, c’est l’outil ». Avant d’ajouter : « »Évidemment qu’on va continuer à financer l’audiovisuel public.
En attendant des précisions, il est possible de craindre « que cette suppression ne soit pas entièrement compensée par de nouvelles sources de financement« , a estimé Alexis Lévrier sur France Culture. Cette décision pose aussi « la question de l’existence de l’audiovisuel public » selon l’universitaire spécialisé en histoire du journalisme. Durant la campagne présidentielle, plusieurs candidats comme Valérie Prêtresse et Éric Zemmour proposaient d’ailleurs de le privatiser.
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